Course-poursuite mortelle à Paris : le policier mis en examen

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La rédaction de France-Soir
Publié le 16 août 2018 - 22:32
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Un attentat visant "un club libertin" a été déjoué avec l'interpellation d'un homme "converti et radicalisé" dans le Loiret
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© FRED TANNEAU / AFP/Archives
Le jeune policier de 23 ans a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue.
© FRED TANNEAU / AFP/Archives
Le policier qui a abattu un homme fuyant un contrôle de police dans Paris a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire.

Il a finalement été mis en examen. Le policier qui a tué lors d'une course-poursuite un homme de 26 ans à Paris dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 a vu sa garde à vue s'achever sur une inculpation. Il a cependant été laissé libre sous contrôle judiciaire.

Ce jeune gardien de la paix âgé lui de 23 ans est en effet intervenu pour rattraper un suspect conduisant sans permis et refusant de se soumettre à un contrôle de police dans le quartier des Halles en plein cœur de la capitale. Le policier est monté à l'arrière du scooter d'un particulier et a pris en chasse le véhicule fuyant, avec visiblement une conduite très dangereuse, dans les rues de la capitale. La traque s'est achevé rue Condorcet dans le 9e arrondissement. Le gardien de la paix est descendu du scooter et a ouvert le feu alors que l'automobiliste a tenté une ultime marche arrière percutant le scooter. Se sentant menacé, le jeune policier a donc tiré atteignant mortellement au thorax le fuyard, dans une ambiance de panique dans les terrasses aux alentours, encore fréquentées.

Lors de la garde à vue qui s'en est suivi, procédure courante en cas de tir mortel, un élément en particulier est rapidement apparu trouble dans cette affaire: selon une source proche du dossier et rapportée par Le parisien, la salle de commandement avait demandé au jeune gardien de la paix de cesser la poursuite. A-t-il refusé d'obéir? En l'état, impossible de connaître exactement ce qu'il s'est passé.

Lire aussi - "Nous avons une haine sans nom": colère de la famille de l'automobiliste tué par un policier

Le jeune gardien de la paix a donc été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions". Son contrôle judiciaire lui interdit l'exercice de son métier de même que la détention ou le port d'une arme. Le jeune fonctionnaire a reçu le soutien du syndicat de police Alliance.

Le fuyard abattu était sous le coup d'une procédure depuis février pour "conduite malgré une annulation de permis" et "refus d'obtempérer exposant  autrui à un risque de mort ou d'infirmité", d'après une source judiciaire.

Le parquet a confié le soin de l'enquête à la police judiciaire et à l'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale.

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