Crash de l'AH 5017 au Mali : des "erreurs tragiques" de pilotage
L’enquête judiciaire française ouverte sur le crash du McDonnell 83, affrété par Air Algérie en juillet 2014 et qui a coûté la vie à 110 passagers et 6 membres de l’équipage, apporte aujourd’hui de nouveaux éléments. Ainsi, Le Figaro révèle que des "erreurs tragiques" ont été commises par les pilotes. Selon les deux juges d’instruction, la principale faille des pilotes était "la non-activation du système d'antigivre des sondes moteur, alors que la température extérieure et la zone humide traversée requéraient sa mise en place". Une erreur qui a entrainé une baisse de puissance des moteurs, sans qu’ils ne s’en rendent compte. Autre élément important que Le Figaro met en avant: les pilotes étaient saisonniers et exerçaient une autre activité pendant 6 mois de l’année, une pratique courante dans le milieu selon le quotidien.
Si les deux pilotes avaient accumulé des milliers d’heures de vol, l’enquête a révélé qu’ils s’exerçaient sur un simulateur de vol qui "n’était pas exactement comme celui de l’avion" et qu’ils n’avaient que très peu d’expérience des vols en Afrique où les conditions météorologiques sont difficiles. Les conditions de travail de l’équipage ont également été évoquées, puisqu’il n’était pas rentré à sa base depuis un mois, enchaînant ainsi les vols et accumulant beaucoup de fatigue.
Petit retour en arrière: le 24 juillet 2014, l’avion d’Air Algérie AH 5017, transportant 116 passagers parmi lesquels une cinquantaine de Français, disparaissait alors qu’il survolait la région de Gao au nord du Mali. Vers 21 heures, le chef d'état-major particulier de la présidence burkinabé annonçait que l’épave de l’avion avait été localisée à 50 km au nord de la frontière du Burkina Faso, dans la région malienne de Gossi. Au total, 51 Français ont perdu la vie dans ce crash, de même que 27 Burkinabés, 8 Libanais, 6 Algériens, 6 Espagnols, 5 Canadiens ou encore 4 Allemands.
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