Dopage en Russie : plus de 1.000 athlètes et 30 sports épinglés par le rapport McLaren
En 2014, une lanceuse d'alerte russe, Yuliya Stepanova, révèle le système de dopage étatisé en Russie qui vise plus d'une trentaine de disciplines et à l'époque 4.000 athlètes. Ce vendredi 9, le rapport de Richard McLaren, juriste canadien, affirme qu'entre 2011 et 2015 un large système de faux contrôles des urines et des tests anti-dopage des athlètes a été organisé par la fédération russe et l'État afin de permettre à un maximum de sportifs de participer aux différents jeux olympiques et concours mondiaux ou européen et ce dans des conditions physiques surnaturelles.
"Une conspiration institutionnelle a été mise en place pour les sports d'hiver et d'été avec la participation du ministère des sports et de ses services comme l'agence russe antidopage (...) le laboratoire antidopage de Moscou, aux côtés du FSB (services secrets) afin de manipuler les contrôles antidopage" a expliqué Richard McLaren en conférence de presse.
"Cette manipulation systématique et centralisée des contrôles antidopage a évolué et a été affinée au fur et à mesure de son utilisation, aux Jeux olympiques de Londres en 2012 (...) et aux Jeux d'hiver à Sotchi en 2014" , précise également le rapport. Le rapport conclut par: "plus de 1.000 athlètes russes participant à des disciplines d'été, d'hiver ou paralympiques ont été impliqués ou ont bénéficié de ces manipulations pour contourner les contrôles positifs".
Mais le directeur médical du Comité international olympique, Richard Budgett a affirmé mercredi qu'il allait être confronté à"de nombreux nouveaux cas" de dopage dans la ré-analyse d'échantillons prélevés aux JO de Londres en 2012.
Les résultats du rapport explique même que "du sel et du Nescafé ont ainsi été ajoutés dans les échantillons urinaires" pour fausser les résultats. Toutes ces manipulations et les fraudes qu'elles ont engendré ont bénéficié à quinze médaillés olympiques de Londres et douze des jeux olympiques d'hiver à Sotchi.
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