Drame dans les Alpes françaises
L'image est impressionnante, émouvante, rare, et a fait le tour du monde. François Hollande, entouré de la Chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, tous les trois côte à côte, silencieux, face à la montagne.
Ce moment de recueillement symbolise l'événement majeur de la semaine écoulée, le crash dans les Alpes françaises, mardi matin, d'un Airbus A320 de la compagnie allemande GermanWings qui faisait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf.
Une grande majorité des 144 passagers et des 6 membres d'équipage, tous morts dans la catastrophe, étaient allemands ou espagnols. Les chefs de gouvernement de ces deux pays, très émus, se sont donc rendus avec le président français au plus près des lieux du drame, pour un hommage solennel.
Tandis que les enquêteurs et les spécialistes médico-légaux commençaient sur place, dans des conditions rendues difficiles par le relief très escarpé de la montagne où s'est écrasé l'avion (les hélicoptères ne peuvent pas s'y poser), à rassembler les innombrables débris de l'appareil et les corps des victimes, les familles et proches de celles-ci sont arrivés mercredi et jeudi, accueillis par les autorités françaises et par les habitants de la région.
Alors que l'enquête s'annonce longue, elle a connu dès son départ un développement majeur. Jeudi à la mi-journée, le procureur de la République de Marseille en charge de cette enquête, Brice Robin, a révélé les premiers enseignements tirés des enregistrements sonores de la première boîte noire retrouvée.
Et le scénario incroyable du drame s'est alors dessiné: le copilote de l'avion, Andreas Lubitz, 28 ans, enfermé seul dans le cockpit alors que le pilote s'était absenté, a volontairement précipité l'appareil contre la montagne.
Pourquoi cet acte délibéré? Depuis qu'il apparaît comme le responsable présumé de la catastrophe, le jeune homme fait l'objet de tous les efforts des enquêteurs, qui fouillent dans son passé pour comprendre. Selon la presse allemande, c'est pour une dépression qu'il avait interrompu il y a six ans sa période de formation, et il était depuis sous traitement "médical particulier et régulier".
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