Drogues : une deuxième salle de shoot ouvre ses portes en France, à Strasbourg
Après Paris, c'est au tour de Strasbourg d'accueillir ce lundi 7 sa première salle de shoot. Cette structure, destinée à réduire les risques d'infections, de contaminations (VIH, hépatite C), et d'overdoses liés à la prise de drogue, est située en plein cœur de la ville, dans un bâtiment de 300 mètres carrés des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Elle accueillera les toxicomanes tous les jours de 13 à 19 heures afin qu'ils puissent consommer leur drogue à moindre risque. Au total, 80 à 100 personnes sont attendues quotidiennement.
Selon Le Parisien, la salle de shoot, gérée par une association d'aide et de prévention des addictions, se compose de trois espaces: un accueil, une salle d'injection (dont le temps de présence est limité à 30 minutes) et une salle de repos. A l'instar de celle de Paris, les intervenants n'ont pas le droit de pratiquer de gestes mais peuvent donner des conseils.
Cette inauguration intervient trois semaines après l’ouverture de la première salle de shoot à Paris, à l'hôpital Lariboisière dans le Xe arrondissement. Avec le lancement de ces expérimentations, la France a donc rejoint les nombreux pays (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse) où de tels espaces ont montré leur efficacité ces dernières années.
Toutefois, ces salles ne font pas l'unanimité. Demandées depuis des années en France par les associations et une partie du corps médical, elles sont très contestées par d'autres spécialistes qui les jugent contre-productives. Quant aux riverains, ils craignent des troubles de voisinage. Pour celles et ceux qui l'ignorent, ces salles sont réservées aux toxicomanes majeurs qui s'injectent des produits qu'ils apportent eux-mêmes. Ils sont surveillés par des personnes qualifiées qui leur fournissent du matériel stérile.
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