Elle chantait "liberté": Chloé arrêté par la police à Nice pour "incitation à la révolte"


« Est-ce qu'on a encore le droit de chanter dans la rue ? » La chanteuse Chloé dont les passages avait été remarqué sur l’émission The Voice donne aujourd’hui de la voix dans des mouvements « résistants ». Elle était à Nice la semaine dernière où la police est intervenue lors d’un concert de rue : « on n'avait pas déclaré, c'était juste un groupe qui fait de la musique en même ensemble. On a encore le droit normalement de prendre une guitare, un micro et de chanter dehors. Ben là, non ils sont intervenus en 30 minutes, pour une fois ils étaient rapides. »
Sur les vidéos qui ont circulé, on peut voir des policiers, masqués, plaquant sur le mur la chanteuse, l’isolant de son groupe. Les cris se font entendre, les sympathisants de la chanteuse appellent à l’aide contre la police, les agents tentent de maintenir à distance les citoyens venus simplement passer du temps ensemble.
Pour beaucoup, ces passants étaient des personnes maintenues hors des lieux publics pour se retrouver à cause de la discrimination engendrée par le passe vaccinal. Ces résistants ne peuvent ainsi plus se produire ou se retrouver à l’extérieur en s’exprimant sans être taxés d’appeler « à la haine et à la révolte ».
#Nice ce soir la chanteuse Chloé celle qui avait fait un clip sur les violences policières contre les gilets jaunes "Liberté, je crie ton nom" ce soir son concert gratuit est interdit malgré l'autorisation des autorités elle est embarquée menottée #Democrature pic.twitter.com/YOlUIOs0VS
— LE GENERAL 0fficiel© (@The_G_General) February 19, 2022
Chloé nous explique : « à Nice, on voit beaucoup plus de sécurité aujourd’hui, avec la politique d’Estrosi, c’est la sécurité avant tout. Donc dès qu’on parle de liberté, on est opposé à eux. »
L’artiste est sortie du poste de police plusieurs heures plus tard avec 135 € de contravention. Elle pourrait être traduite en justice dans les jours qui suivent, encourant plusieurs milliers d'euros d’amendes, alors qu'elle ne faisait que chanter.
Voir aussi : Répression du convoi de la liberté: "Emmanuel Macron annonce sa campagne à coups de bâtons"
Le premier adjoint au maire de Nice a dénoncé des "manifestants antivax très agressifs et alcoolisés" :
Soutien total à nos agents de la @PMdeNice qui hier soir ont été pris à partie par des manifestants antivax très agressifs et alcoolisés après être intervenu pour des nuisances nocturnes suite à l’appel de plusieurs riverains. #nice06
— Anthony Borré (@anthony_borre) February 20, 2022
Les personnes ayant visionné les images contestent la version du premier adjoint au maire, dénonçant des "fake news" de la part de l'homme politique. Contactée, la mairie de Nice n'a pas souhaité revenir sur cet évènement et maintient sa version. Les élus ont dénoncé un "tapage nocturne" alors que l'intervention s'est déroulé aux alentours de 20 h. À Nice, le tapage nocturne commence à partir de 21 heures.
Le 5 mars prochain, Chloé sera à Dunkerque pour un concert de la liberté de 14 h à 18 h, place Jean Bart. Hier, la chanteuse était l'invitée de l'avocat Fabrice Di Vizio qui l'a ensuite invité à lui confier le dossier : "On va se marrer un peu, tiens ! La procédure est d'emblée nulle !", s'est-il exclamé.
En live sur https://t.co/kUSX43SacX https://t.co/Xf6cBBA24f
— Claire Brunel Di Vizio (@DiBrunel) February 27, 2022
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