En France, un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents

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La rédaction de France-Soir
Publié le 26 avril 2019 - 21:57
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La ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, le 21 décembre
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
L'Inspection générale interministérielle du secteur social (Igas) a recensé les morts violentes d'enfants de 2012 à 2016.
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L'Inspection générale interministérielle du secteur social (Igas) a mis en ligne jeudi 25 son rapport sur les morts violentes d'enfants au sein des familles. Des données ont été récoltées de 2012 à 2016, permettant d'établir une terrible moyenne d'un enfant qui meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents.

En France, chaque année, 72 enfants meurent de violences parentales, ce qui fait un mort tous les cinq jours. Ce terrible constat a pu être établi par l'Inspection générale interministérielle du secteur social (Igas), qui a récolté des données sur les morts violentes d'enfants de 2012 à 2016, et a rédigé un rapport à ce sujet. Rapport qui a été transmis à la ministre de la Justice, ainsi que celle des Solidarités et de la santé, et le ministre de l'Education nationale.

Le rapport souligne que le chiffre réel est sans doute encore plus important puisque certains décès d'enfants sont passés "sous silence": "Le nombre de décès est vraisemblablement plus important puisqu’il ne tient pas compte du chiffre noir que constituent les meurtres non révélés de nouveau-nés tués à la naissance et les meurtres d’enfants non repérés, principalement ceux victimes du syndrome du bébé secoué".

Sur les 363 cas recensés entre 2012 et 2016, plus de la moitié des victimes avait moins d'un an et un tiers était des enfants en âge d'être scolarisés.

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Ces meurtres sont survenus en milieu familial. Le rapport stipule que dans la grande majorité des cas ce sont les parents biologiques qui sont le plus impliqués, "les pères et mères en cause étant à égalité".

Quels sont les profils de ces "parents meurtriers"? Il y en a plusieurs. Un "lien très fort entre violence conjugale et les violences commises sur les enfants a été confirmé". Les pères et mères souffrant de troubles psychiatriques, d'addictions ou ceux assumant leur rôle au sein d'une famille monoparentale, représentent aussi une part importante.

L'Igas a fait plusieurs recommandations pour prévenir ces drames et pour mieux les analyser. L'organisme propose notamment "l’autopsie médico-légale de tous les enfants de moins d’un an décédés de mort inexpliquée (qui) permettra de connaître les causes du décès".

Pour repérer les situations à risques et les enfants en souffrance, l'Igas a imaginé différentes mesures comme "l’examen médical des enfants en milieu scolaire hors la présence des parents", "le suivi renforcé et partagé de l’absentéisme scolaire pourront faciliter le repérage des situations" mais aussi le renforcement des "actions à la préparation à la parentalité, et en particulier celle des pères".

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