Escroquerie: Théo Luhaka et quatre proches placés en garde à vue


Ce n'est pas de violences policières ou de viol commis avec une matraque dont il s'agit. Théo Luhaka, victime en février 2017 d'une interpellation musclée par des policiers et d'un viol présumé ayant entraîné une infirmité permanente (une fissure anale le force désormais à vivre avec une poche), a été arrêté ce mardi 5 au matin à Aulnay-sous-Bois avec quatre membres de sa famille. Dont son grand frère, Michaël Luhaka, 34 ans.
Théo et ses proches sont soupçonnés d'escroquerie aux aides d'Etat selon Le Parisien. Une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment" a été ouverte contre X.
Les faits remontent à deux ans, bien avant que le jeune homme de 23 ans ne subisse des violences policières, et que son nom ne soit associé à l'affaire Théo (toujours en cours d'instruction aujourd'hui).
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En effet, une enquête préliminaire pour escroquerie avait été ouverte en juin 2016, soit donc un an et demi avant le début de l'affaire Théo. Au cœur de l'enquête? Trois associations et une trésorerie gérée de manière plus que douteuse.
Selon Le Parisien, ce sont plusieurs centaines de milliers d'euros de fonds publics qui auraient été détournés. De l'argent qui serait directement arrivé sur des comptes des membres de la famille de Théo, et lui-même.
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L'arnaque aurait été construire sur fond de contrats d'emplois aidés dans ces trois structures (depuis en liquidation judiciaire), dont l'association Aulnay Events. Mais les salariés recrutés par Michaël Luhaka n'ont jamais été payés et l'Urssaf n'a pas non plus perçu de cotisations sur ces contrats.
La famille Luhaka aurait ainsi détourné pas moins de 170.000 euros, et Théo aurait encaissé à lui seul 52.000 euros.
L'avocat de Théo, Antoine Vey, a récemment évoqué une mauvaise gestion de trésorerie.
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