Essonne : il tue trois personnes dans un hôtel et part tranquillement au travail
Le prévenu est décrit par ses collègues de travail comme "gentil", "travailleur" et "serviable". Un homme de 40 ans comparaît ce mardi 20 devant les assises de l'Essonne pour un triple homicide commis dans un hôtel de Draveil.
Le journal Le Parisien rappelle que les faits ont eu lieu en 2014. L'individu incriminé, un chauffeur-livreur jusque-là sans histoire, dort dans un hôtel bon marché comme de nombreux travailleurs pauvres. Il commence son emploi tôt le matin (4h) et se couche donc vers 19h. Dans la chambre voisine vit un homme marginalisé souffrant de problèmes psychologiques. Avec lui, deux amis, sans domicile fixe. Ces trois hommes, ce soir-là fortement alcoolisés, parlent fort.
Le prévenu se lève une première fois vers minuit pour demander au trio de faire moins de bruit. Peine perdue. Très remonté, l'homme va les voir une seconde fois vers 2h et la situation dégénère complètement. Là, racontera-t-il aux enquêteurs, deux des hommes se montrent agressifs, et l'un d'entre eux laisse tomber un couteau, dont il se saisit. S'en suit un déchaînement de violence.
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La police découvre avec horreur les corps des trois hommes dans la chambre, l'un assis dos au mur sur un lit, le deuxième à terre en position fœtale, gisant dans une mare de sang, et le troisième accroupi derrière la porte. Tous ont reçu une multitude de coups de couteau.
Le suspect, de son côté, s'est tranquillement rendu au travail après avoir commis ce triple meurtre. Selon son employeur et ses collègues, l’accusé est arrivé à l’heure au travail, "jovial et détendu". Entre temps, il s'est débarrassé de l'arme du crime en la jetant dans la Seine.
Il sera rapidement interpellé dans la journée suite au témoignage d'un voisin. Dans la chambre de cet homme décrit comme passionné de couteaux, les policiers découvrent plusieurs dizaines d'armes, dont une qui pourrait, selon les analyses, correspondre aux blessures infligées aux victimes.
D'après les experts qui l'ont ausculté, l'individu ne souffrait pas de troubles psychologiques ni d'altération de son discernement. Le prévenu encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi 23.
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