Fillettes mortes à Limonest : des témoignages accablants pour la mère
La mère des deux fillettes retrouvées mortes au domicile familial, située dans la caserne de Limonest (Rhône), a été mise en examen pour assassinat et écrouée mercredi 13. Ses explications n'ont pas convaincu les enquêteurs.
Mais surtout, plusieurs témoignages venant de membres de sa famille sont venus l'accabler. Ils dressent le portrait d'une femme très instable et dessinent le scénario d'un double infanticide préparé et exécuté en plusieurs heures voire au cours d'une journée entière.
Le mari de la suspecte, sous-officier de gendarmerie, parle ainsi d'une femme "bipolaire et dépressive", et dit déjà penser qu'elle est impliquée dans la mort des enfants âgées de trois et cinq ans, selon les informations recueillies par Le Parisien.
Voir: Enfants morts à Limonest, la mère nie les faits sans convaincre les enquêteurs
Le frère et la belle-sœur de la mise en examen auraient raconté avoir été la voir quelques heures seulement avant drame, et avoir déjà trouvé son comportement suspect. Elle aurait refusé de leur laisser voir la plus jeune des deux filles sous prétexte qu'elle était alitée. L'aînée, elle, se serait trouvée dans un état étrange, incapable de répondre. Ces témoins auraient également évoqué une odeur "pestilentielle" dans le logement.
Des éléments qui semblent s'accorder avec la thèse de l'empoisonnement. Toutefois les autopsies n'ont pas permis de définir avec précision la ou les cause(s) de la mort des fillettes. Elles auraient cependant établi que la plus jeune a succombé dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10, et était donc déjà morte lorsque la mère a reçus sa famille et refusé qu'elle la voit.
D'autres témoignages et éléments de l'enquête évoquent des comportements erratiques et une forte consommation d'alcool, peut-être le jour-même du drame. Fragile psychologiquement, la mère aurait donc pu basculer en raison de la séparation de son couple.
Hospitalisée en état de choc après la macabre découverte, elle a donné des explications "évolutives et contradictoires" selon la source du Parisien.
L'assassinat commis sur mineur de moins de 15 ans est punissable de la réclusion criminelle à perpétuité, sans possibilité de libération anticipée sur décision spéciale d'une cour d'assises.
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