Forcené abattu dans l'Isère : un seul tir mortel, les policiers relâchés
Le forcené abattu par des policiers à Échirolles (Isère) vendredi 28 au soir est décédé d'un tir mortel sur les trois qui l'ont atteint, d'après les résultats de l'autopsie réalisée ce lundi 31, a indiqué le parquet de Grenoble à l'AFP.
"Trois tirs l'ont atteint au tronc sur les cinq coups tirés. Un tir a été mortel. Il est entré par la clavicule gauche et a touché l'aorte" de cet homme de 51 ans, a précisé le parquet.
Des prélèvements sanguins ont été aussi faits pour mener des expertises toxicologique et alcoolémique. Tout comme pour les expertises balistiques, les résultats sont attendus dans "un délai relativement court", a-t-on précisé de même source.
Vendredi soir, cinq fonctionnaires de la sécurité publique sont intervenus pour un différend de voisinage dans un quartier pavillonnaire de cette ville de l'agglomération grenobloise. Ils ont ouvert le feu sur un homme, apparemment en état d'ivresse, qui les avait d'abord menacés avec une machette avant de sortir une arme de derrière son dos.
L'arme brandie par le quinquagénaire devant les policiers a été retrouvée et il s'agit d'un pistolet d'alarme, une arme non mortelle mais qui peut être confondue avec une vraie arme à feu. Placés en garde à vue vendredi soir, les cinq policiers ont été relâchés samedi en début d'après-midi. Le procureur de Grenoble a saisi l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) et la police judiciaire. Peu après les faits, la famille avait fait part de son intention de porter plainte.
Ce drame intervient dans un contexte tendu, en pleine grogne des policiers, victimes notamment de plusieurs agressions ces dernières semaines, notamment à Viry-Châtillon ou plusieurs des leurs ont été grièvement blessés. Parmi les revendications faites depuis le début de la mobilisation se trouve une refonte des conditions de leurs conditions de légitime défense.
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