Fusillade de Strasbourg : pourquoi Chérif C. devait être interpellé le matin même

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La rédaction de France-Soir
Publié le 12 décembre 2018 - 18:08
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Une adolescente de 13 ans, soupçonnée d'avoir jeté de l'acide sur un policier le soir d'Halloween à Montgeron, dans l'Essonne
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© VALERY HACHE / AFP/Archives
Chérif C. devait être interpellé le jour-même de l'attaque de Strasbourg.
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Chérif C., l'auteur de la fusillade de Strasbourg, devait être interpellé le matin même. Il était en effet sous le coup d'une enquête pour "tentative d'assassinat" et "association de malfaiteur", mais sans aucun lien avec le terrorisme islamiste, bien qu'il soit connu pour sa radicalisation.

Lorsqu'il a ouvert le feu sur la foule mardi soir près du marché de Noël de Strasbourg, Chérif C. était en cavale pour une affaire ne présentant aucun lien avec le terrorisme islamiste. Si le jeune homme de 29 ans était connu pour sa radicalisation, celle-ci s'exprimait jusque-là par le prosélytisme et non par la violence. En revanche, il était connu pour plusieurs cambriolages, et la dernière affaire avait dégénéré en tentative de meurtre.

Les faits remontent à août dernier. Avec trois complices, Chérif C. se serait rendu au domicile d'un individu avec lequel lui et ses comparses étaient en litige pour le cambrioler et lui soutirer de l'argent, rapporte Le Parisien. Ils s'étaient rendus au domicile de la victime avec des armes de poing et des armes blanches. Des coups de feu avaient été tirés sans faire de blessé, mais l'homme avait reçu un coup de couteau. Le quatuor avait pris la fuite.

Voir: Toujours en fuite, le tireur de Strasbourg est un radicalisé au lourd passé judiciaire

Il avait fallu plusieurs mois de travail aux enquêteurs pour établir l'identité des suspects. Mardi 12 au matin, ils se sont rendus notamment chez Chérif C. tandis que cinq de ses proches étaient interpellés dans le cadre de cette instruction pour "tentative d'homicide" et "association de malfaiteur", sans aucun lien avec une affaire de terrorisme donc. Le suspect n'était cependant pas chez lui. La perquisition a permis de découvrir une arme de poing  de petit calibre, deux couteaux et une grenade défensive.

La coïncidence entre cette interpellation manquée et le passage à l'acte du délinquant multirécidiviste apparaît troublante, mais elle ne pourra être établi que si Chérif C. était interpellé et interrogé. Cela pourrait également permettre de définir s'il a agit au nom du djihad ou pour d'autres raisons.

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