Garde à vue pour des Tupperwares : Ikea pointé du doigt

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 10 octobre 2018 - 19:20
Image
Le logo d'Ikea photographié à Montpellier le 27 mars 2013
Crédits
© PASCAL GUYOT / AFP/Archives
Une jeune femme dit avoir fini en garde à vue avec son père pour un malentendu chez Ikea.
© PASCAL GUYOT / AFP/Archives
L'enseigne Ikea est visée par de nombreux internautes ce mercredi sur Twitter. Une cliente affirme avoir fini avec son père en garde à vue à cause d'une erreur malheureuse, d'un directeur agressif et de policiers particulièrement zélés [Mise à jour à 18h30 avec la réaction d'Ikea].

[Voir mise à jour en bas d'article: la réaction d'Ikea, que France-Soir a pu joindre de nouveau suite au premier contact]

Seule la version des faits de la cliente d'Ikea a pour l'instant été dévoilée, témoignant d'une rocambolesque affaire qui l'a menée en garde à vue pour une histoire de Tupperwares. Il convient donc de prendre les faits évoqués avec précaution. Mais l'affaire amuse ou scandalise déjà sur les réseaux sociaux. 

Une certaine Emilie affirme sur Twitter avoir été rattrapée par la sécurité à la sortie d'un magasin de la célèbre enseigne à cause d'une erreur après avoir acheté des boîtes hermétiques en verre. Or, les bocaux et les couvercles devaient être payés séparément. La jeune fille et son père seraient donc, selon elle, malencontreusement passé à la caisse sans payer une partie de leurs achats.

Si le vigile se serait montré compréhensif, le directeur du magasin l'aurait été beaucoup moins. "Vous avez volé quoi", " vous n'admettez pas que vous avez volé, je fais une déposition de vol", aurait-il déclaré, toujours selon le récit de la cliente.

Puis, une fois la police prévenue par le gérant arrivée sur les lieux, la situation auraient dégénéré. Au point que le père et la fille ont été placés en garde à vue. Emilie a raconté sur Twitter l'état repoussant des cellules, l'obligation de se déshabiller "devant tout le monde", les photos et le prélèvement ADN. Une situation qui apparaît ubuesque au regard des faits reprochés.

Puis tout serait rentré dans l'ordre avec le changement d'équipe du commissariat. Ces autres policiers en découvrant la situation de ces deux gardés à vue auraient contacté la juge directement. Alors que les premiers fonctionnaires avaient évoqué une possible garde à vue de 48 heures, le père et sa fille seront finalement libérés après quelques heures. Une privation de liberté tout de même et pour à peine quelques euros de préjudice (fortuit qui plus est).

Sur Twitter les nombreuses réactions des internautes sont arrivées jusqu'au siège français d'Ikea. Contactée par France-Soir, l'entreprise affirme avoir lancé une enquête interne pour établir les faits, seulement quelques heures après que ces allégations ont été publiées. La marque nous a bien confirmé l'existence d'un "incident", sans confirmer de quel type, ni donner plus d'éléments.

Mise à jour à 18h30: Suite à la parution de cet article et un premier contact téléphonique, Ikea nous a recontacté pour donner une réaction. La voici:

"Ikea confirme cet incident survenu le 1er octobre au magasin de Strasbourg".

"Ikea privilégie toujours le dialogue et regrette cette situation".

"Ikea présente ses excuses et s'engage à retirer sa plainte". 

Interrogée par France-Soir à propos de la véracité du récit de l'incident fait par la jeune Emilie sur Twitter, Ikea n'a apporté de démenti ni sur les faits, ni sur le montant du préjudice. 

Mise à jour à 19h57: Suite à la précédente mise à jour Ikea nous a recontacté pour modifier sa réaction: ils confirment désormais "avoir eu connaissance d'un incident" survenu au magasin de Strasbourg le 1er octobre.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.