Génocide rwandais : la BNP Paribas accusée de complicité, une information judiciaire a été ouverte
Le juge Alexandre Baillon du tribunal de grande instance de Paris a été chargé ce lundi 25, selon une information de Franceinfo, d'instruire l'affaire impliquant la BNP Paribas dans le génocide rwandais. Une information judiciaire a effectivement été ouverte pour "complicité de génocide" et "crimes contre l'humanité" suite à la plainte déposée en juin dernier par l'association anticorruption Sherpa, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda et Ibuka France.
Ces trois entités accusent la BNP Paribas, qui n'était en 1994 à l'époque du génocide que la BNP, d'avoir permis le "financement de l’achat d’armes, ayant servi à la perpétration du génocide", alors"que la banque ne pouvait douter des intentions génocidaires des autorités du pays pour qui elle a autorisé le transfert" de fonds.
La BNP aurait en effet validé un ordre de paiement pour une livraison d'armes. Les mouvements bancaires suspects se sont déroulés entre le 14 et le 16 juin 1994 et dépassaient le 1,3 million de dollars (soit environ 1,14 million d'euros). Ils sont intervenus alors que l'ONU avait décrété courant du mois de mai un embargo sur les livraisons d'armes au Rwanda.
Cette affaire s'ajoute à la vingtaine d'autres qui sont actuellement instruites et en lien avec le génocide au Rwanda, qui a fait près d'un million de morts entre avril et juillet 1994, parmi les communautés des Tutsis (composant majoritairement le bilan des victimes) et des Hutus modérés, par les Hutus extrémistes.
Les tueries avaient été déclenchées suite à la mort du président hutu Juvénal Habyarimana dans un attentat contre son avion.
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