Golfe de Gascogne : un sous-marin nucléaire russe repéré par la Marine nationale

L'intensification de l'activité militaire russe en Europe se concrétise de plus en plus. Alors que deux bombardiers supersoniques Tupolev TU-160 ont été interceptés par la chasse française lundi 7 février, on apprend ce jeudi 10 mars que rien de moins qu'un sous-marin nucléaire de la marine russe a été répéré en janvier dans le Golfe de Gascogne.

L'information a été révélée par L'Obs qui cite dans son article un haut responsable et précise que le cabinet du ministre de la Défense n’a pas démenti l'information. De son côté, l'état-major de la Marine confirme seulement "une recrudescence de l'activité navale russe" qui fait "l'objet d'une attention permanente".

Il s'agirait d'un sous-marin équipé de têtes nucléaires, qui ferait partie des onze sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Flotte du Nord basés dans le port de Mourmansk, au nord-ouest de la Russie. Cette dernière est l'une des principales forces de combats de la marine russe qui se compose de cinq flottes différentes (mar Baltique, Pacifique, mer Noire, mer Caspienne et océan Arctique) réparties dans l'immense territoire russe. La Flotte du nord comporte à elle seule la moitié de la force sous-marine russe qui subit actuellement une phase de modernisation accélérée, notamment depuis le naufrage du Koursk en 2000 (118 marins morts).

Le bâtiment repéré au large des côtes françaises n’aurait pas franchi la limite des eaux internationales, même si une telle manœuvre, au-delà de l’Atlantique Nord, n’a pas eu lieu depuis la fin de la Guerre froide. Le but serait à la fois de tester les mécanismes de défense des pays occidentaux, notamment ceux membres de l'OTAN, et de réaffirmer la puissance militaire de Moscou dans le monde.