Hérault : deux détenus islamistes radicaux tentent de faire assassiner un surveillant

Deux détenus d'une prison de l'Hérault sont soupçonnés d'avoir proposé de l'argent à un autre prisonnier pour tuer un surveillant, a-t-on appris mercredi. Leur profil interpelle: tous deux sont connus pour leur radicalisme et l'un est même fiché S.

Les suspects sont connus pour leurs "tendances islamistes". Deux détenus de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault), ont été mis en examen mercredi 7 pour avoir tenté de pousser un autre prisonnier à assassiner un surveillant de la prison, révèle Midi Libre. Les commanditaires présumés auraient proposé de l'argent et du cannabis à celui qu'ils comptaient transformer en homme de main, qui les a dénoncés.

"Il y a un projet que l'on estime suffisamment concrétisé pour caractériser l'infraction", a indiqué le parquet de Montpellier. Selon les premiers éléments communiqués par la justice, les deux suspects auraient ainsi proposé à leur codétenu une somme de 5.000 euros ainsi que de la résine de cannabis pour attaquer à l'arme blanche un des surveillants de la maison d'arrêt.

L'affaire a été révélée par l'homme en question, qui est allé rapporter les faits aux autorités de la prison en août dernier. "Mais faute d'élément de preuve, il est impossible de dire que c'est une action qui se revendique de la radicalisation" à ce stade, a commenté le parquet.

Le profil des mis en cause est toutefois inquiétant. Tous deux âgés de 32 ans, ils sont connus pour être des "religieux remarqués" et actifs au sein de la maison d'arrêt, selon Midi Libre. L'un d'eux serait même fiché S, vraisemblablement pour son radicalisme islamiste.

Ces révélations interviennent quelques jours seulement après la violente agression d'un surveillant pénitentiaire par un détenu radicalisé, dimanche 3 à Osny (Val-d'Oise). Celui-ci, un certain Bilal T., 24 ans, a manqué de peu de tuer sa cible et blessé un autre surveillant avant d'être neutralisé. Il aurait revendiqué ses motivations djihadistes lors des interrogatoires, motivant l'ouverture d'une enquête pour attaque terroriste dans ce qui apparaît comme l'un des premiers attentats perpétrés directement en prison par un détenu en France.