Huit mois de prison avec sursis pour un Gilet jaune qui a crié "suicidez-vous" à des policiers

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 avril 2019 - 13:35
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Ne vous suicidez pas, rejoignez nous, proclame la pancarte brandie par une manifestante dans une mobilisation de gilets jaunes à Bordeaux, le 27 avril 2019
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© NICOLAS TUCAT / AFP
Un Gilet jaune a été condamné après avoir crié "suicidez-vous" à des policiers.
© NICOLAS TUCAT / AFP

Un quadragénaire a été condamné à huit mois de prison avec sursis ce mardi 30 avril par le tribunal de Paris. Le 20 avril dernier, ce Gilet jaune avait crié "suicidez-vous" aux forces de l'ordre. Deux policiers avaient alors porté plainte.

Un Gilet jaune de 49 ans a été condamné par le tribunal de Paris ce mardi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique commis en réunion. Le samedi 20 avril dernier, lors de l'acte 23 du mouvement des Gilets jaunes, il avait crié "suicidez-vous" aux forces de l'ordre.

Par la suite, deux policiers ont décidé de porter plainte et le prévenu a été jugé lundi 29 avant que le verdict ne soit rendu quelques heures plus tard.

Le quadragénaire a été condamné à huit mois de prison avec sursis, à 180 heures de travail d'intérêt général et à verser 500 euros aux deux plaignants. Il risquait deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

A voir aussi: Castaner installe la Cellule alerte prévention suicide de la police nationale

Le cuisinier au chômage fraîchement condamné a tenté d'expliquer son geste: "ça a commencé après qu’une femme enceinte a été bousculée par les forces de l’ordre". Le Gilet jaune, qui était pour l'occasion vêtu d'un tee-shirt à l'effigie de Pablo Escobar d'après Le Monde, a aussi tenu à rappeler qu'il avait participé à tous les actes du mouvement "sans jamais être interpellé pour violences".

"Mes paroles sont parties plus vite que mes pensées. (…) C’était la folie du moment", a-t-il concédé.

En outre, il a assuré ne pas avoir été "l'instigateur" de ces cris: il n'était en effet pas le seul à avoir ce genre de propos lors de l'acte 23.

L'avocate des policiers s'est indignée de ces cris qui ont d'ailleurs été condamnés par une bonne partie de la classe politique. "C’est le paroxysme de la haine, c’est d’une violence inouïe. (…) Cela a un effet dévastateur sur des policiers à bout depuis plusieurs mois".

Car la tension est palpable du côté des forces de l'ordre. Depuis le début de l'année, 28 suicides de policiers ont eu lieu. En 2018, 35 policiers se sont donné la mort: l'année 2019 s'annonce donc dramatique dans les rangs des forces de l'ordre.

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