Il porte plainte suite à la mort de sa femme et son bébé après l'accouchement

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La rédaction de France-Soir
Publié le 14 janvier 2019 - 13:54
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Le commissariat de police des Lilas, le 16 octobre 2018 en Seine-Saint-Denis
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© Bertrand GUAY / AFP
Un homme a porté plainte contre X dans le Lot-et-Garonne suite à la mort de sa femme et son bébé après l'accouchement.
© Bertrand GUAY / AFP
Un habitant du Lot-et-Garonne a porté plainte contre X pour découvrir la vérité sur la mort de sa femme et de son bébé en septembre dernier. Sa compagne est décédée juste après l'accouchement et la petite fille un jour plus tard. Marc Angelo pense qu'elles sont décédées à cause d'une erreur médicale.

"Rien ne sera plus jamais comme avant". Marc Angelo était un futur papa comblé jusqu'à la mort de sa femme et de leur bébé en septembre dernier: il veut maintenant découvrir la vérité sur leur décès.

Marc est un habitant du Lot-et-Garonne. Avec sa femme, ils ont appris qu'ils allaient être parents en décembre 2017.

La grossesse s'est bien déroulée jusqu'au mois d'août où elle a commencé à avoir des contractions alors que son accouchement n'était prévu que le 3 septembre. Après avoir consulté une sage-femme, la future maman avait toujours mal.

Le 3 septembre, le couple s'est rendu au pôle Santé du Villeneuvois, à Villeneuve-sur-Lot.

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"Sur place, Sandra (sa femme) explique qu’elle ressent de nombreuses douleurs. La sage-femme demande alors aux médecins d’effectuer un contrôle pour savoir si tout allait bien, un contrôle qui a été refusé. Sur le monitoring, les données étaient normales", s'est souvenu Marc Angelo dans les colonnes de La Dépêche du Midi.

Finalement, le couple est rapidement rentré à son domicile à la demande de l'équipe médicale. Et l'accouchement a été repoussé au 8 septembre.

Ce jour-là, sa femme Sandra "est mise sous perfusion afin d’accélérer le travail et le monitoring est toujours normal. Elle se sent alors très fatiguée et souffre beaucoup. On lui rajoute un calmant afin d’atténuer les douleurs et en début d’après-midi une péridurale est pratiquée".

Mais l'accouchement ne s'est pas bien déroulé. Sa femme était très faible et fiévreuse. Le futur papa est ensuite sorti quelques instants.

"Quand je reviens vers la salle d’accouchement, le bébé est dans les bras d’un médecin et de personnels dans une chambre d’à côté. On me dit que tout va bien. Je rentre dans la salle d’accouchement. Les sages-femmes sont à quelques mètres du lit, l’air soucieux. Je me précipite auprès de Sandra. Elle a extrêmement froid. Il y a du sang partout".

L'équipe médicale lui a alors annoncé que leur bébé, une petite fille nommée Giulla, doit être hospitalisée à Bordeaux. Inquiet, Marc a ensuite reporté son attention sur sa femme.

"Ses lèvres sont bleues, elle ne me parle plus. Quand je me retourne vers le moniteur, je vois que son rythme cardiaque baisse fortement. Je préviens tout le monde. Elle continue à perdre du sang. Le gynécologue s’active à l’éponger et je pense immédiatement à une hémorragie interne. Les médecins s’activent alors, prodiguent un long massage cardiaque. Mais comme elle a perdu beaucoup de sang et que la transfusion n’est pas encore en place, cela ne sert à rien. Pourquoi n’y a-t-il pas des poches de sang immédiatement disponibles dans ce genre de cas? Ce n’est pas normal. Et je l’ai vu mourir dans mes bras", a-t-il expliqué.

Il a rapidement été rejoint par leur famille, initialement venue pour accueillir l'enfant. Marc a expliqué qu'il était bien trop choqué pour comprendre les explications données par le médecin.

"Je ne comprends toujours pas qu’une césarienne n’a pas été pratiquée immédiatement. C’est normalement la procédure en cas de complications. Pour moi, il y a une faute professionnelle", a-t-il estimé.

Le 11 septembre, il a appris que son bébé était décédé: "Un problème dû à l’accouchement et à un manque d’oxygène. Tous ses organes vitaux étaient atteints".

Celui qui a tout perdu est aujourd'hui persuadé qu'une grave erreur médicale a été commise. Dès le lendemain de la mort de sa petite fille, il a décidé de porter plainte contre X "afin de connaître les circonstances exactes de la mort de (sa) compagne et de (sa) fille".

Aujourd'hui, Marc Angelo est toujours dans l'attente: "une autopsie a été pratiquée, et depuis 4 mois, j’en attends les résultats. Pourquoi un tel délai? C’est incompréhensible. J’ai pris un avocat qui va avoir tout le dossier en main dès lundi (ce 14 janvier). Il faut savoir ce qu’il s’est passé et reconnaître les responsabilités de chacun".

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