Ile-de-France : plus d'une étudiante en médecine sur deux victime de violences sexuelles

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 avril 2019 - 15:03
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de plus en plus de patientes se plaignent d'effets indésirables du stérilet Mirena
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© JOEL ROBINE / AFP/Archives
Plus de la moitié des étudiantes franciliennes en médecine aurait connu des violences sexistes et sexuelles.
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Selon la thèse d'une doctorante soutenue fin 2018, 60% des étudiantes en médecine ont déjà connu des faits de harcèlement sexuel ou d'agressions sexuelles durant leur externat. L'étude pointe notamment "l'esprit carabin" propre à la profession.

Après les milieux du spectacle avec l'affaire Weinstein, le monde politique ou les rédactions, c'est cette fois-ci le secteur de la médecine qui est pointée du doigt quant au nombre de violences sexuelles, harcèlement ou agressions.

Une doctorante a ainsi consacré sa thèse à ce phénomène en interrogeant les externes en médecine inscrits dans sept universités franciliennes, soit 7.430 étudiants. Selon les résultats de cette enquête relevée par La Dépêche du Midi, environ 60 % des étudiantes (et 11 % des étudiants) en médecine en fin d’externat subissent des violences sexuelles. Par ailleurs 25,2 % des externes déclaraient avoir vécu au moins une situation de harcèlement sexuel et 11,6 % une situation d’agression sexuelle. Parmi les étudiants en fin de second cycle, ces chiffres montent à 45,1 % pour l’ensemble des étudiants, et 61,9 % chez les femmes.

Voir: Le sexisme dans les écoles militaires des Etats-Unis sur la sellette

L'étude devra être discutée et confrontée à d'autres chiffres, mais elle pointe en filigrane le problème de "l'esprit carabin" propre aux facultés de médecine, une mentalité censée créer une unité et un moyen de décompresser durant ce cursus particulièrement exigeant, mais qui se traduit par des "blagues" ou canulars paillards pouvant très vite dériver vers le sexisme ordinaire. Un problème qui n'est pas nouveau.

Fin 2017 en pleine vague "MeToo", le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait ainsi reconnu que le harcèlement sexuel était "un problème à l'hôpital" où ses "acteurs ont toujours eu du mal à faire la frontière entre la plaisanterie lourdingue" et "le harcèlement".

Lire aussi:

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