Ils se marient le samedi, la femme porte plainte pour violences le dimanche

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 octobre 2018 - 13:36
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Au lendemain de son mariage, une femme a porté plainte contre son mari pour violences.
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Un homme de 27 ans a été condamné mardi en comparution immédiate par le tribunal de Rennes pour des violences habituelles envers son épouse. Ils étaient mariés depuis samedi, le lendemain la femme déposait plainte.

La lune de miel s'est déroulée au tribunal. Une femme a porté plainte contre son mari dimanche 14 moins de 24 heures après son mariage qui était célébré samedi 13 à Rennes.

Elle a accusé son époux de violences répétées, disant vivre un cauchemar depuis plusieurs mois. Son mari a été interpelé à son domicile et a été jugé en comparution immédiate par le tribunal de Rennes mardi 16.

"Je ne me souviens de rien, j’avais bu et pris une ligne de coke, j’étais stressé par le mariage, les préparatifs et tout ça…", a expliqué l'homme devant le juge.

"Pourtant votre femme elle, s’en rappelle. Elle affirme vivre un véritable calvaire depuis sept mois à vos côtés", lui a rétorqué le président du tribunal. La jeune femme affirme en effet avoir subi des violences régulièrement entre le 14 octobre 2017 et le 14 octobre 2018, comme le rapport Ouest-France.

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Tout avait pourtant bien commencé lors des noces samedi. Une quinzaine de personnes étaient réunies pour fêter l'union de l'homme de 27 ans et de sa compagne "mais deux amis du marié causent des ennuis et finissent par partir". "J’ai bu de 12 h jusqu’à 00 h. On était tous les deux très bourrés", s'est souvenu le prévenu.

A la fin de la soirée arrosée et une fois couchés dans le lit conjugal, la jeune femme a fait savoir à son mari somnolant qu'un invité n'était pas encore parti et qu'il était temps qu'il rentre chez lui.

"Il m’a alors mis des coups de pied sur les cuisses et les bras. Il m’a poussée contre un mur et donné plusieurs coups de poing devant et derrière. Puis il m’a mordu à la joue gauche, comme s’il voulait l’arracher. Le lendemain matin au réveil, il m’a demandé ce que j’avais à la joue, comme s’il avait oublié".

Et effectivement, l'homme a assuré ne pas se rappeler des faits et a d'ailleurs ajouté qu'il n'aimait pas la violence. "Mon client souffre d’un handicap au bras droit, il ne peut pas s’en servir, je vois mal comment il aurait pu mettre plusieurs coups de poing. De plus, aucune constatation légale n’a été faite sur les cuisses ou les bras de la plaignante", a fait savoir son avocate, Valérie Castel-Pagès.

Mais il semblerait que les violences soient habituelles. A la question "vous arrive-t-il souvent de frapper votre femme" le prévenu a simplement répondu: "non, juste une ou deux fois pour rigoler, je lui mets une claque, elle aussi, et on rigole".

La femme a elle indiquait qu'il la claquait "parfois" lorsqu'ils étaient énervés. "Ça m’arrive aussi de lui mettre une claque quand je m’énerve", a-t-elle ajouté.

Le mari violent a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans. Il fait aussi l'objet d'une obligation de soins. Il lui est désormais interdit d'entrer en contact avec sa femme, qui n'a pas demandé de dommages et intérêts, et la fille de celle-ci.

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