Incendie en Gironde : 520 hectares détruits, Cazeneuve sur place

Malgré les importants moyens déployés, l'incendie n'est toujours pas éteint. Au total, près de 700 pompiers épaulés par cinq avions bombardiers d'eau sont mobilisés pour combattre les flammes qui ravagent depuis trois jours maintenant la forêt de pins à Saint-Jean-d'Illac (Gironde), près de Bordeaux, qui s'est déclaré vendredi 24. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu sur place ce dimanche matin.

Le ministre a voulu se déplacer en personne pour soutenir l'action des centaines de pompiers, gendarmes et policiers mobilisés 24h/24 depuis trois jours maintenant. Les 380 soldats du feu, épuisés par leurs nuits de lutte contre un incendie d'une ampleur rare, ont également reçu le renfort de 300 autres sapeurs venus de plusieurs régions. Bernard Cazeneuve devait également s'entretenir avec les nombreux habitants qui ont dû être évacués devant l'avancée des flammes.

Au total, ce sont ainsi 270 familles qui ont dû fuir leurs maisons suite aux recommandations des autorités puisque, dans la soirée de samedi 25, quelque 150 nouvelles habitations ont été évacuées près de Pessac, après les 120 qui l'ont été vendredi soir majoritairement dans les alentours de Saint-Jean-d'Illac. Les autorités ont précisé qu'aucun bien n'a été endommagé et revu le bilan provisoire, chiffré dans un premier temps à 600 hectares de forêt détruits, à 520 hectares suite à des relevés aériens.

Annoncé comme "calmé" samedi matin suite à une amélioration de la météo durant la nuit et moins de vent, le feu est toutefois reparti de plus belle dans l'après-midi avec de nouvelles bourrasques. Et c'est le même scénario que craignent ce dimanche les autorités avec une reprise du vent en milieu de journée. D'autant que "le feu pose problème, car même si le vent est tombé, le feu a développé suffisamment d'énergie pour créer son propre vent", a expliqué le directeur-adjoint des pompiers de Gironde le colonel Dominique Mathieu, lors d'un point presse organisé sur place.

Ce dimanche matin, les pompiers restaient donc à pied d'œuvre tandis que les quatre Canadair et l'avion bombardier d'eau Dash ont repris leurs rotations. Un mégot mal éteint pourrait être à l'origine du sinistre, mais l'enquête se poursuit.