Incidents Reims/Bastia : 7 supporters bastiais jugés en comparution immédiate

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 février 2016 - 15:08
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Corse violence bastia supporters
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©Yannick Graziani/AFP
Un supporter bastiais a été gravement blessé à l'œil par, selon un témoin, un tir de flash-ball de la police.
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Suite aux violences qui ont émaillé la rencontre de football entre Reims et Bastia, samedi, sept supporters accusés d'avoir participé aux émeutes sont jugés en comparution immédiate ce lundi. Un huitième, mineur, doit être présenté à un juge des enfants.

Sept des huit supporters du Sporting Club de Bastia auteurs présumés de violences sur les forces de l'ordre après un match de L1 contre Reims, samedi 13, seront jugés en comparution immédiate ce lundi 15 à partir de 14h, a annoncé le procureur de la République de Reims.

Ces sept personnes, qui sont en garde à vue depuis les incidents, comparaîtront pour "outrages, menaces, rébellion à l'égard de personnes dépositaires d'une autorité publique", a précisé le procureur Fabrice Bélargent lors d'un point-presse. Elles sont toutes très jeunes. Les plus âgées ont 24 ans. Le huitième supporter en garde à vue, un mineur de 17 ans, sera présenté à un juge des enfants, a ajouté le procureur.

Au cours des incidents, un supporter corse de 22 ans avait été blessé. "Son œil serait définitivement perdu", a dit à l'AFP le procureur Bélargent, soulignant toutefois qu'il fallait "attendre l'expertise" qui sera faite.

Selon un témoin, le supporter aurait été victime d'un tir de flash-ball, ce que démentait dimanche 14 le parquet de Reims, selon lequel ce jeune homme de 22 ans se serait blessé en tombant à terre. Une information judiciaire va être ouverte sur ce point, a précisé à l'AFP le procureur.

Selon le magistrat, "des insultes ont été proférées à l'encontre des forces de police pendant tout le match" entre les deux équipes de L1 et à l'encontre du préfet Erignac mort assassiné à Ajaccio en 1998. "Le préfet, on l'a buté. On va vous niquer, bâtards de Français", a entendu le commandant des forces de police sur place, cité par le procureur Bélargent.

En Corse, les syndicats étudiants ont appelé à une journée "université morte", le même jour à Corte (Haute-Corse), après ces gardes à vue qui ont provoqué des violents débordements dimanche autour du commissariat de Bastia. Les trois syndicats étudiants, tous nationalistes, organisent une assemblée générale à 14h à l'université de Corse-Pascal Paoli, puis appellent à un rassemblement à 18h devant la gendarmerie de Corte.

Le président nationaliste de la Collectivité territoriale (CTC), Gilles Simeoni, et celui de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, ont dénoncé, dans des communiqués où ils citent "des témoignages concordants", "des comportements provocateurs et brutaux et des violences déterminées de la part des forces de l'ordre".

 

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