Inondations dans le Sud-est : au moins 20 morts
Le bilan des violentes inondations qui ont frappé le Sud-est de la France s'établissait ce lundi soir à 20 morts, un chiffre encore provisoire. La commune de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) a été la plus durement touchée par ce drame. En effet, huit des victimes recensées y ont trouvé la mort dans deux parkings souterrains inondés sous la violence du phénomène.
D'autres personnes ont été mortellement piégées par les eaux à Biot, Vallauris Golfe-Juan, Cannes, Antibes et Nice. Dans la journée de ce lundi, deux personnes portées disparues ont été retrouvées saines et sauves. Deux autres étaient ce lundi soir toujours recherchées.
La tempête a laissé derrière elle un spectacle de désolation. De nombreux arbres sont tombés, coupant les voix de communication et l'alimentation en électricité. Des torrents de boues ont ravagé rues et habitations, laissant des véhicules au milieu d'autres débris. A l'heure du nettoyage, le coût de l'ensemble des dégâts n'a pas encore été chiffré par les autorités. Mais des assureurs contactés par RTL avance déjà le chiffre de 500 millions d'euros.
Selon l'Association française de l'assurance (Afa), la majorité des sinistrés pourraient être indemnisés dans les deux mois qui viennent. François Hollande a annoncé que l'état de catastrophe naturelle serait déclaré dès mercredi lors du Conseil des ministres. Le président de la République s'était rendu sur place dimanche 4 pour affirmer "la solidarité de la nation". Il a notamment annoncé qu'un "fonds de soutien aux collectivités locales les plus directement frappées" serait mis en place.
Face aux lourdes conséquences, certains s'interrogent déjà sur l'efficacité de la prévention. Météo France avait en effet placé les Alpes-Maritimes sous niveau de vigilance "Orange" alors que le phénomène a atteint une ampleur historique. Les députés (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et Christian Estrosi se sont notamment interrogés sur la banalisation et la fréquence de ce type d'alertes dans leur département, et leur cohérence avec la violence de la tempête.
Certains pointent également du doigt la responsabilité des élus et des les politiques d'urbanisme dansla région, notamment la déclasification de zones inondables et donc l'autorisation de la construction dans ces secteurs.
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