Insémination post-mortem : le Conseil d'Etat favorable au transfert du sperme

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 27 mai 2016 - 18:25
Image
Une recherche dans un laboratoire.
Crédits
©Gareth Watkins/Reuters
L'Espagne n'autorise l'insémination post-mortem que dans un délai d'un an après le décès.
©Gareth Watkins/Reuters
Le Conseil d'Etat s'est prononcé en faveur de la requête de Mariana Gonzalez-Gomez, une Espagnole souhaitant avoir un enfant de son époux décédé en 2015 et qui réclame le transfert vers chez elle du sperme congelé en France. Une situation "exceptionnelle" alors que l'Hexagone interdit l'insémination post-mortem.

Le rapporteur du Conseil d’État s'est déclaré ce vendredi 27 en faveur de la requête d'une jeune femme espagnole, désireuse d'avoir un enfant de son mari décédé et qui réclame le transfert vers l'Espagne du sperme congelé en France. "Nous préconisons l'exportation" du sperme, a déclaré, lors d'une audience publique, Aurélie Bretonneau, rapporteur public, évoquant une situation "exceptionnelle", alors que la France interdit l'insémination post-mortem. Les avis du rapporteur public sont souvent suivis par la justice administrative.

Mariana Gonzalez-Gomez, Espagnole, veuve de Nicola Turri, Italien, mort à Paris en juillet 2015 d'un cancer, se bat pour le respect de leur projet de conception d'un enfant et de son droit à décider elle-même de sa vie. Avant ce décès, le couple avait déjà fait une tentative d'insémination infructueuse, selon l'exposé de l'affaire lors de l'audience. Après la mort de son mari, Mme Gonzalez-Gomez avait engagé une procédure pour le transfert du sperme de ce dernier en vue d'une insémination en Espagne, qui autorise l'assistance à la procréation post-mortem.

Déboutée de sa demande par le tribunal administratif, qui se base sur la loi française interdisant l'insémination post-mortem, le Conseil d’État est, en France, son dernier recours. "Le délibéré (du Conseil d’État) devrait être connu dans les tout prochains jours", a indiqué à l'AFP Me Jean-Pierre Chevallier, conseil de Mme Gonzalez-Gomez devant le Conseil d’État.

L'Espagne n'autorise l'insémination post-mortem que dans un délai d'un an après le décès, donc jusqu'au 10 juillet au plus tard. "C'est une lueur d'espoir pour ma cliente, mais nous restons prudents et modestes", dans l'attente de la décision finale, a déclaré de son côté David Simhon, l'autre avocat de Mme Gonzalez-Gomez. Mme Gonzalez-Gomez, qui vit désormais en Espagne, était présente ce vendredi à l'audience, mais n'a pas souhaité s'exprimer.

À LIRE AUSSI

Image
Une recherche dans un laboratoire.
Insémination post-mortem : le Conseil d'Etat doit trancher
Le Conseil d'Etat examine vendredi la requête d'une jeune femme, désireuse d'avoir un enfant de son mari décédé, qui réclame le transfert vers l'Espagne de son sperme ...
25 mai 2016 - 12:20
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.