"J’ai tout perdu" : Jawad Bendaoud écrit à nouveau à ses juges


Depuis sa cellule, Jawad Bendaoud, le logeur de plusieurs des terroristes du 13 novembre, a de nouveau écrit à ses juges pour clamer son innocence. Une lettre de trois pages datée d'octobre dernier, dont le contenu a été révélé par LCI, et dans laquelle il évoque la possibilité de "commettre l'irréparable".
L'homme d'une trentaine d'années a reconnu avoir loué l'appartement de Saint-Denis aux djihadistes, cela "en toute illégalité", selon le procureur de Paris, "pour des activités de marchand de sommeil". Il nie en revanche tout lien avec une organisation terroriste comme l'Etat islamique.
"Vous êtes juge d’instruction, on aurait dis vous êtes scénariste (…) vous attendez quoi je pète une durite (sic)", écrit-il dans sa dernière lettre. "Vous cherchez quoi au juste qu’a force de craquer je comette l’irréparable je suis quelqu’un de violent depuis tout jeune (…) si je commet un acte violent on va dire c’est un terroriste Jawad mais mort de rire", argumente-t-il à sa façon.
A propos de ses locataires, "j'ai senti un truc louche mais jamais j’aurais pu imaginer une seule seconde que je venais de serrer la main et offert un toit du coca cherry, de l’oasis aux individus qui venait de commettre les pires attentats perpetré en France" raconte-t-il. En témoigne sa soirée du 13 novembre: "J’étais dans le salon avec mon père je mangais des lentilles au bœuf".
"J’avais tout pour réussir j’ai passé mon code de la route en accéléré je l’ai obtenu sans problème (…) j’ai tout perdu", poursuit-il. Et de promettre "plus jamais de ma vie je referais quoi que ce soit d’illégal quitte à manger des conserves au Resto du Cœur, la poisse me colle à la peau".
Jawad Bendaoud avait acquis une certaine "notoriété" en se confiant de manière confuse à une chaîne de télévision lors de l’assaut, assumant être le logeur mais voulant seulement "rendre service" sans connaître précisément l’identité des personnes qu’il avait pris en charge.
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