Jawad Bendaoud, "le logeur", pourrait échapper aux poursuites pour terrorisme
Selon le journal Le Parisien, Jawad Bendaoud, l'homme qui avait hébergé Abdelhamid Abaaoud et sa cousine, Hasna Aït Boulhacen, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pourrait échapper aux poursuites pour terrorisme. Christophe Tessier, le juge d'instruction en charge des attentats du 13 novembre, pourrait requalifier les faits reprochés à ce prévenu, "sans nouveaux éléments", comme il l'a confié mardi 24 aux proches des victimes.
Le jeune homme de 28 ans, qui est actuellement mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes", pourrait voir les faits qui lui sont reprochés requalifiés en "recel de malfaiteurs". Il serait alors jugé devant un tribunal correctionnel et non devant une cour d’assises.
Ses avocats, Mes Marie Pompéi-Cullin et Xavier Nogueras, soutiennent que leur client ne connaissait ni Abdelhalmid Abaaoud, ni sa cousine, à qui il a loué l'appartement de Saint-Denis.
Peu avant son interpellation lors de l'assaut contre l'appartment "conspiratif" de Saint-Denis, Jawad Bendaoud avait expliqué à des journalistes, "qu'un ami m'a demandé d'héberger deux de ses potes pour quelques jours. J'ai dit qu'il n'y avait pas de matelas, ils m'ont dit ce n'est pas grave, ils voulaient juste de l'eau et faire la prière". Et d'ajouter: "on m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service, je n'étais pas au courant que c'était des terroristes". Les policiers ont ensuite interpellé l'homme et une de ses amies. Une intervention qui lui avait valu d'être abondement moqué sur les réseaux sociaux.
Depuis, le jeune homme ne cesse de clamer son innocence, notamment par le biais de deux lettres envoyées aux magistrats en charge de l'enquête. Dans la première, il expliquait qu'il n'avait "rien à voir avec Daech, ni de loin ni de près", et dans la seconde, il demandait à "sortir de l'isolement. Je vais péter les plombs".
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