Jujurieux : le garçon décédé, Mathias, suivait un protocole alimentaire spécifique
C'est un fait rare dans le milieu scolaire mais pourtant bien réel. Mathias, un garçon de 9 ans est mort jeudi 27 dans une cantine scolaire de Jujurieux (Ain) après avoir mangé à la cantine. Victime d'un choc allergique aigu, lié à l'absorption d'un aliment contre-indiqué, il n'a pu être sauvé par les pompiers. A leur arrivée, l'écolier était inconscient et en arrêt cardiaque.
Selon un médecin urgentiste qui a pris en charge l'enfant, le petit a été "victime d'une crise d'asthme aiguë, due à un choc anaphylactique" (une réaction allergique exacerbée, NDLR), dont l'origine n'est toujours pas connu à ce stade. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort et une autopsie a été ordonnée.
Selon la maire de la commune, Anne Bollache, l'enfant qui était strictement surveillé, bénéficiait d'un projet d'accueil individualisé (PAI) pour une allergie à la protéine de lait. Le PAI est un document écrit qui permet, à la demande des familles, d'autoriser la prise de médicaments au sein de l'école et de proposer tous les aménagements d'horaires nécessaires.
L'élue a également précisé que le repas de l'enfant avait été préparé par la cantine selon "un régime spécifique". Dans ce cas précis, le repas "est enveloppé et, pour le servir, chaque personne se lave les mains pour ne pas transmettre éventuellement des traces de protéines de lait", a-t-elle expliqué au micro de RTL. Pour elle, il n'y a également aucune probabilité que le petit Mathias ait mangé dans l'assiette d'un de ses camarades. "A table, ils sont quatre et, de part et d'autre de lui, il y a des places qui sont vides". Toujours selon la maire, les autres enfants connaissaient son allergie alimentaire.
Le drame s'est produit vers 13h jeudi. Peu après avoir pris son repas à la cantine, l'élève, qui avait des antécédents asthmatiques, s'est plaint de ne pas se sentir bien. Il a été emmené dans une salle de classe où le personnel de l'école lui a administré plusieurs bouffées d'un bronchodilatateur contenu dans un kit de soin de l'enfant. Pour autant, les premiers secours n'ont rien pu faire. L'élève est devenu tout bleu et ne respirait plus. Le personnel de l'école lui a alors fait du bouche-à-bouche, ainsi qu'une injection d'adrénaline pour tenter de le réanimer, en vain. Une cellule psychologique a été mise en place.
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