La factrice en arrêt-maladie se suicide, ses collègues évoquent un "harcèlement"

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 25 octobre 2018 - 22:26
Image
Un vélo de La Poste.
Crédits
©Rina Sergeeva/Flickr
La factrice s'est pendue après plusieurs mois d'arrêt-maladie.
©Rina Sergeeva/Flickr
Une factrice de 44 ans s'est donnée la mort par pendaison mercredi. Elle était en arrêt-maladie depuis plusieurs mois, et avait envoyé des messages à ses collègues avant de se suicider.

Elle a mis fin à ses jours à son domicile: une factrice âgée de 44 ans et affectée au centre de Sarlat en Dordogne a été retrouvée pendue mercredi 24, comme le rapporte France bleu Périgord. La quadragénaire, en arrêt-maladie, aurait envoyé trois SMS à des collègues avant de se donner la mort.

La victime avait été arrêtée il y a plusieurs mois pour cause de dépression. Elle encadrait elle-même une équipe de plusieurs facteurs. Selon plusieurs sources, cette mère d'un enfant ressentait une dégradation de ses conditions de travail dans le cadre d'une réorganisation de son lieu de travail. Selon une information de l'Agence France Presse, des représentants syndicaux ont évoqué un suicide qui "n'est pas une surprise, on se demandait qui ce serait, où et quand". Pour eux, le lien entre la mort de factrice et les évolutions de son poste ayant dérivé vers un contexte de "harcèlement" sont une des causes de son geste désespéré. Certains de ses collègues ont d'ailleurs exercé leur droit de retrait ce jeudi 25.

Le jour de la mort, selon une source syndicale, la factrice avait reçu une visite de contrôle médical pour attester de son état de santé. Elle se plaignait également, toujours selon les informations de France bleu Périgord, de la pression que faisait peser sur elle ses managers, y compris durant son arrêt-maladie. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.

Voir aussi - Hautes-Pyrénées: un CRS se suicide en plein après-midi dans un parc

La direction régionale de La Poste a pour sa part appelé "aux plus grandes prudence et retenue" sur les causes du suicide, et demandé le "respect de la douleur des proches".

La situation sociale est particulièrement tendue sur le secteur puisque mercredi 24, selon le journal Sud-Ouest, une réunion liée à la réorganisation du travail à Siorac-en-Périgord, à une trentaine de kilomètres de Sarlat, s'est terminée par un "accrochage violent" entre un facteur et un encadrant. Le facteur a été mis à pied.

Lire aussi:

La "faute inexcusable" retenue contre Lidl après le suicide d'un employé

Loire: l'handicapé tire sur un automobiliste garé sur une place réservée et se suicide

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.