La Guadeloupe sous le choc après le meurtre d'un lycéen à l'arme blanche

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 septembre 2016 - 19:46
Image
La police.
Crédits
©Philippe Huguen/AFP
La police recherche activement le ou les auteur(s) de l'agression.
©Philippe Huguen/AFP
Un lycéen de quinze ans a été tué mardi soir à l'arme blanche en Guadeloupe alors qu'il attendait le bus pour rentrer chez lui. Face à la vive émotion soulevée par ce meurtre, l'insécurité étant grandissante dans l'archipel, le gouvernement a annoncé un renfort de quatre pelotons de gendarmerie mobile supplémentaires, soit 70 gendarmes, "dans les tout prochains jours".

Un adolescent de 15 ans a été tué à l'arme blanche, mardi 13 au soir à Lacroix, un quartier des Abymes (Guadeloupe), non loin de son lycée, alors qu'il attendait le bus pour rentrer chez lui, a-t-on appris auprès de sources concordantes. L'élève de seconde du lycée Chevalier de Saint-Georges avait terminé sa journée de cours quand il a été agressé vers 17h15. Selon les médias locaux, il aurait été victime d'un ou plusieurs individus, qui auraient cherché à lui dérober son téléphone portable, et aurait reçu "plusieurs coups" avec une arme blanche. Le ou les auteurs de l'agression étaient en fuite et activement recherchés en milieu de soirée.

Camille Galap, recteur d'académie, a fait état dans un communiqué de son "effroi" à l'annonce de cette "agression" d'un élève et précisé que "les secours arrivés en urgence sur les lieux n'ont pas pu le réanimer. Le lycéen est décédé". Ary Chalus, le président de la région, arrivé rapidement sur place, s'est exprimé sur Radio Caraïbes International : "c'est atroce, nous n'avons pas besoin de ça, il faut que ça s'arrête", ajoutant : "trop c'est trop pour la Guadeloupe". Le préfet Jacques Bilant a condamné dans un communiqué cette agression mortelle, soulignant que "l'émotion est grande". "Tous les moyens sont mobilisés pour retrouver le ou les auteurs de cet acte inacceptable. Ce drame renforce la détermination du préfet à engager avec tous les élus une mobilisation collective dans la lutte contre la délinquance en Guadeloupe", a ajouté le communiqué.

Face à la vive émotion soulevée par ce meurtre, le gouvernement a annoncé un renfort de quatre pelotons de gendarmerie mobile supplémentaires, soit 70 gendarmes, "dans les tout prochains jours". Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "se rendra en Guadeloupe du 1er au 3 octobre prochain, dans le cadre d’un déplacement au cours duquel il se rendra également en Martinique et en Guyane", a précisé un communiqué commun des deux ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et des Outre-mer, Ericka Bareigts. Une cellule d’écoute et d’accompagnement des élèves et des personnels doit être déployée mercredi dans l'établissement scolaire.

Plusieurs faits de violence ont suscité de nombreuses réactions et rencontres autour du préfet et des responsables politiques en Guadeloupe ces dernières semaines. Ary Chalus avait même menacé de "soulever la population" pour dénoncer la montée de l'insécurité dans l'archipel et entendait ainsi "faire réagir le gouvernement".

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.