La police française a tué 14 personnes en six mois
Pour la première fois de son histoire, la police s'est livrée à un exercice de transparence inédit. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a dévoilé mardi 26 le chiffre des personnes tuées et blessées au cours d'intervention policière sur la période allant de juillet 2017 à janvier 2018. Marie-France Monéger-Guyomarc'h, cheffe de la "police des police" a prévenu qu'il ne s'agissait pas d'établir la liste "des bavures policières".
Ainsi, selon des chiffres provisoires, 14 personnes ont trouvé la mort lors d'interventions policières et une centaine de personnes ont été blessées avec plus de huit jours d'incapacité de travail au cours de la période.
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Parmi les personnes tuées au cours d'intervention des forces de l'ordre, quatre personnes se sont suicidées ou sont décédées en ayant pris la fuite. On trouve également deux personnes responsables d'actes de nature terroriste.
Ainsi, le terroriste Ahmed Hanachi, responsable de l'attentat de la gare Saint-Charles à Marseille, qui a coûté la vie à deux jeunes femmes, a été abattu. Le djihadiste présumé, un Tunisien de 29 ans en situation irrégulière sur le territoire français, a été tué par des militaires de la force Sentinelle qui se trouvaient sur les lieux lors de l'attaque, le 1er octobre 2017.
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Le Français d’origine tchétchène, Khamzat Azimov, responsable de l'attaque au couteau qui s'est déroulé samedi 12 mai au niveau du quartier de l'Opéra à Paris, avait été abattu par une patrouille des forces de l'ordre qui avait d'abord tenté de le neutraliser avec un pistolet à impulsion électrique. L'action terroriste, revendiqué par l'organisation Etat islamique, avait coûté la vie à un jeune homme.
Voir - Attentat à Paris: le policier qui a fait face à Khamzat Azimov raconte
Huit autres personnes ont été abattues dans des affaires de droits communs, dont notamment des forcenés.
Le rapport de l’IGPN met également en lumière une plus grande utilisation de certaines armes par les policiers. Si l'usage de la grenade à main de désencerclement souvent utilisée lors des manifestations contre la loi travail en 2016 a connu une baisse de 8%, l’usage des pistolets à impulsion électrique a enregistré une hausse de 20%, celui du lanceur de balles de défense de 46% et celui du pistolet automatique de 54% avec 394 utilisations.
Cette dernière hausse trouverait son origine dans l’augmentation "préoccupante" du nombre de conducteurs refusant les contrôles.
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