Le "meme" sur Jawad Bendaoud ne fait pas rire les victimes du 13 novembre (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 09 avril 2019 - 19:13
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Jawad Bendaoud arrive au tribunal, le 21 novembre 2018 à Paris
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© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives
L'entrée de Jawad Bendaoud lors de son procès a été détournée en un "meme".
© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives

Une entrée de Jawad Bendaoud lors de son procès a connu un important succès sur les réseaux sociaux une fois convertie en "meme" à vocation humoristique. Mais l'association de victimes Life for Paris s'est indignée que soit ainsi "stariser" un individu condamné pour son rôle dans les tueries du 13 novembre 2015.

Le détournement en "meme" d'images de Jawad Bendaoud ne fait pas rire tout le monde. Il a même provoqué l'indignation d'une association de victimes des attentats du 13 novembre.

La courte vidéo montrant l'entrée du "logeur" des terroristes dans une salle d'audience -la démarche décidée et l'air de défier l'assistance- a en effet été détournée pour symboliser l'idée d'une personne qui fait une arrivée remarquée et ne se laisse pas impressionner. Dans sa version américaine, la vidéo est même intitulée "The man in the tough guy entrance" (le type qui fait une entrée de dur).

En une dizaine de jours, le "meme" a été vu plus de 150 millions de fois. Une situation contre laquelle s'indigne ce mardi 9 Life for Paris, principale association des victimes des attentats du 13 novembre. Celle-ci s'est dite "consternée" par ce procédé. "Elle montre que par un retournement inouï de nos valeurs, notre société préfère stariser un criminel et un délinquant multirécidiviste qu’éviter de heurter les victimes des pires attentats de notre histoire", a-t-elle fait savoir par voie de communiqué.

"Lors du procès dont est tirée cette vidéo, Jawad Bendaoud a insulté les parties civiles et a même été jugé coupable d’avoir menacé de mort l’une d’entre elle", ajoute le texte. Pour ces faits, il avait été condamné, fin mars dernier en appel, à un an de prison, peu avant d'écoper de quatre ans de prison pour "recel de malfaiteurs terroristes". Il avait fourni l'appartement où Abdelhamid Abaaoud et son complice Chakib Akrouh s'étaient repliés à Saint-Denis. C'est là qu'ils sont morts dans l'assaut des policiers du Raid, le 18 novembre 2015.

"Ces deux terroristes sont responsables de la mort de 130 personnes et 450 blessés et projetaient d'autres attentats dans la planque fournie par Jawad Bendaoud", dénonce également Life for Paris.

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