Le policier filmé frappant un lycéen sera jugé en novembre (VIDEO)

Le procès du policier qui a frappé un lycéen lors d'une manifestation contre la loi Travail a été reporté jeudi au 10 novembre prochain. Des soutiens de la victime et du fonctionnaire étaient présents au tribunal alors que cette altercation, filmée, avait exacerbé les tensions entre manifestants et forces de l'ordre.

Le policier qui a frappé un lycéen durant une manifestation contre la loi Travail, le 24 mars dernier à Paris, sera finalement jugé en novembre. Face à la "complexité" de l'affaire, le juge unique qui devait statuer ce jeudi 12 a décidé de renvoyer le dossier à une juridiction collégiale.

Une décision qui va permettre aux deux partis au procès de préparer plus longuement leur dossier, mais qui suppose aussi que la peine encourue par le fonctionnaire sera plus lourde. Cette agression immortalisée en vidéo et mise en ligne par la suite est devenue pour les manifestants le symbole des violences policières dénoncées lors des récents mouvements de contestation.

Dans et autour du tribunal se sont donc retrouvés camarades de classe de la victime de 15 ans et membres de la Fédération des conseils des parents d'élèves (FCPE) venus apporter leur soutien, mais aussi membres du syndicat Unité SGP police venus rappeler les violences et les injures subies durant ces jours de manifestation.

Le procès aura donc lieu le 10 novembre prochain. En attendant, le contrôle judiciaire du policier incriminé, un homme de 26 ans, a été revu à la baisse. Il pourra de nouveau exercer son métier mais uniquement dans un bureau, toute mission sur la voie publique lui étant interdite pour l'heure.

Tournée le 24 mars près du lycée Henri-Bergson, dans le XIXe arrondissement, la vidéo (voir ci-dessous) montre un jeune de 15 ans à terre, relevé par un policier lui intimant "lève toi!". Alors qu'il est en train de se redresser, maintenu par deux policiers, le gardien de la paix lui assène un violent coup de poing.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'était dit "choqué" et avait demandé l'ouverture d'une enquête administrative, toujours à l'IGPN. La préfecture de police de Paris avait précisé que des lycéens avaient jeté des projectiles sur des véhicules de police et provoqué des violences. Le lendemain des faits, des jeunes s'en étaient pris à deux commissariats parisiens, dans les Xe et XIXe arrondissements, lançant notamment des projectiles sur les façades et tentant de briser les vitres blindées des locaux de police.

(Voir ci-dessous la vidéo du policier frappant le lycéen):