Le terroriste de Lyon se serait laissé prendre pour "monter une armée" en prison

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 juin 2019 - 11:43
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Dans la trentaine d'affaires recensées par l'OIP qui ont abouti à une condamnation depuis dix ans, les surveillants ont en majorité écopé de peines de prison avec sursis. 
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© Denis Charlet / AFP/Archives
Mohamed Hichem Medjoub voulait "monter une armée" de djihadistes en prison.
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Mohamed Hichem Medjoub, le terroriste présumé de Lyon, aurait expliqué en garde à vue qu'il s'était laissé prendre. Il avait pour projet de radicaliser ses codétenus en prison. 

L'auteur présumé de l'attentat qui a frappé une boulangerie à Lyon le 24 mai dernier se serait montré particulièrement loquace face aux enquêteurs. Longuement interrogé par les hommes du contre-terrorisme avant sa mise en examen vendredi 31 mai Mohamed Hichem Medjoub a notamment motivé son geste en expliquant vouloir faire monter le vote en faveur du Rassemblement national à la veille du scrutin européen.

BFMTV rapporte également que le suspect "a assuré avoir volontairement laissé des indices, et s'être laissé filmer à dessein par les caméras de vidéosurveillance des rues de Lyon". Des indices laissés à dessein pour permettre aux enquêteurs de remonter jusqu'à lui pour qu'ils l'interpellent. Selon le jeune homme, son plan était d'être emprisonné afin de pouvoir radicaliser ses codétenus et de "monter une armée" de djihadistes en prison.

La chaîne de télévision note d'ailleurs que le suspect, qui a été placé en détention provisoire à la suite de sa mise en examen, dort depuis à la prison de la Santé où il se trouve en isolement. Il n'a donc aucun contact avec les autres détenus.

Lire aussi - Attentat de Lyon: le terroriste présumé dit avoir agi "au nom de Daech"

Ce jeune homme radicalisé a aussi "indiqué avoir prêté allégeance en son for intérieur" au groupe Etat islamique "et reconnu avoir déposé devant la boulangerie", située rue Victor-Hugo, en plein cœur de Lyon, "l’engin explosif, qu’il avait préalablement confectionné".

Même si l'organisation Etat islamique a été perdu son emprise territoriale en zone irako-syrienne, la France, frappée depuis 2015 par une vague d'attentats djihadistes sans précédent (251 morts), vit sous une menace terroriste constante. Désormais largement "endogène", elle est incarnée par des personnes endoctrinées ou auto-radicalisées qui restent perméables aux discours de l'EI.

Voir:

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