Les images de l'interpellation de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie (vidéos)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 décembre 2018 - 09:06
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Des lycéens participent à une manifestation à Marseille, le 6 décembre 2018
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© GERARD JULIEN / AFP
Des dizaines de lycéens ont été arrêtés à Mantes-la-Jolie après des débordements en marge d'une manifestation.
© GERARD JULIEN / AFP
Des policiers ont procédé à l'interpellation de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie jeudi. Les images, partagées sur les réseaux sociaux, ont créé la polémique: les agents ont forcé les jeunes à s'agenouiller au sol main sur la tête et en rang.

Les images font froid dans le dos. Des dizaines de lycéens ont été arrêtés à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines en marge d'une manifestation violente jeudi 6. Deux voitures ont été incendiées lors d'émeutes à proximité du lycée Saint-Exupéry et près de 150 ont été arrêtées par la police.

Mais ce n'est pas le fait que la police arrête des jeunes violents qui a créé l'indignation mais bien la manière dont certaines interpellations se sont déroulées.

Plusieurs vidéos, largement partagées depuis jeudi sur les réseaux sociaux, montrent en effet des dizaines de jeunes en rang, agenouillés et les mains sur la tête.

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"Voilà une classe qui se tient sage", peut-on entendre dans l'une des vidéos, dont la provenance est inconnue. L'homme qui filme, et qui parle, déambule au milieu de jeunes visiblement mineurs sommés de relever la tête pour regarder droit devant et encerclés par des policiers.

"A 12h20, 122 (individus) étaient interpellés et placés en garde à vue pour participation à un groupement en vue de la préparation à des violences volontaires ou des destructions ou dégradations. 37, la plupart encagoulés, étaient trouvés porteurs de bâtons, battes de base-ball et conteneurs de gaz lacrymogène. (…) L’interpellation d’un nombre aussi important d’individus a nécessité de prendre des mesures de sécurité complémentaires", s'est justifié le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Mais la polémique fait rage depuis le partage de ces images.

"Mais comment c’est possible????? Mais qu’êtes-vous entrain de faire à la jeunesse, à nos élèves, à nos gosses?", s'est insurgée l'essayiste Laurence De Cock sur Twitter. "On dirait qu'ils vont se faire exécuter", a renchéri un internaute.

Même dans la sphère politique les images ont choqué. Thierry Mariani, ancien ministre des Transports de Nicolas Sarkozy, a par exemple réagi sur son compte Twitter. "Que dirait un BHL si ces images venaient du Venezuela, de Russie ou Turquie? Je soutiens nos forces de l’ordre qui vivent des moments difficiles à cause d’un président qui n’écoute pas les Français, mais imaginez l’impact de ces images à l’étranger...".

Au total en France, plus de 700 lycéens ont été interpellés par les forces de l'ordre rien que dans la journée de jeudi, suite à des violences en marge de la quatrième journée de mobilisation lycéenne.

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