Les policiers pourront désormais rester anonymes dans certaines procédures
Un télégramme de la Direction générale de la police nationale (DGPN) en date de vendredi, que l'AFP s'est procuré ce mardi 2, précise que le recours à l'anonymat des policiers est désormais possible "dans le cadre de l'état d'urgence", prolongé jusqu'à la fin janvier 2017.
Le télégramme indique qu'en ce qui concerne notamment les assignations à résidence et les perquisitions administratives, les "agents sont autorisés à s'identifier" dans tous leurs "actes administratifs" sous leur numéro d'identification "en lieu et place de leurs nom et prénom" comme c'était le cas jusqu'ici.
Cela ne concerne pas les actes de police judiciaire qui pourront être établis "de manière incidente" lors de ces actes par exemple un placement en garde à vue. Ils devront continuer de mettre leur noms sur les PV, précise le télégramme. Cette nouvelle disposition a été accueillie favorablement par les syndicats de police, l'Unsa ayant salué, dans un communiqué, une "avancée de bon sens".
L'anonymat des policiers et gendarmes avait été promis par le gouvernement après le double meurtre de Jean-Baptiste Salvaing, policier au commissariat des Mureaux (Yvelines), et de sa compagne Jessica Schneider, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, chez eux à Magnanville par un homme se revendiquant de l'organisation Etat islamique (EI).
Les forces de l'ordre réclamaient cette mesure, affirmant que l'apparition de leurs noms dans les procédures permettait de les identifier et d'en faire des "cibles".
A terme, cet anonymat pourrait être étendu à d'autres actes, selon des sources policières, mais cela nécessitera des changements, dans la procédure pénale par exemple, "longs à mettre en place".
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