Lilian Lepère, rescapé des frères Kouachi, porte plainte contre certains médias

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MM
Publié le 18 août 2015 - 21:37
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Lilian Lepère sur le plateau du 20 heures de France 2 lundi 12 janvier.
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©Capture d'écran Dailymotion
Lilian Lepère considère que plusieurs médias ont mis sa vie en danger en révélant sa présence dans l'imprimerie de Dammartin.
©Capture d'écran Dailymotion
Lilian Lepère, caché dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële pendant que les frères Kouachi y étaient retranchés, a porté plainte contre certains médias qui ont révélé sa présence en direct. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire.

Deux jours après les attentats contre Charlie Hebdo, le 7  janvier dernier, la cavale des frères Kouachi prend fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële.   Lilian Lepère, jeune graphiste de 26 ans, était dans le bâtiment vendredi 9 quand Chérif et Saïd Kouachi s'y sont retranchés. Il va rester caché pendant plus de huit heures dans un meuble avant l'assaut final mené par les hommes du GIGN.

S’il s’en est sorti sain et sauf, Lilian Lepère estime que sa vie a été mise en danger par les médias, plus particulièrement par RMC, France-2 et TF1, contre lesquels il a porté plainte le 9 juillet dernier,  a révélé  ce mardi Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Par conséquent le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire la semaine dernière, le 13 août, a indiqué une source judiciaire suite à cette plainte. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne.

L’ouverture d’une enquête est une  "très bonne nouvelle", a estimé l’avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo-Ferro dans les colonnes du Parisien. "Ce qu’on peut en attendre, c’est que cela fasse réfléchir les médias la prochaine fois", a-t-il ajouté.

La plainte vise particulièrement l'interview par RMC du député de la circonscription, Yves Albarello, qui avait fait cette révélation. La mise en danger de la vie d'autrui implique une "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement".

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) avait relevé en février dernier 36 manquements aux règles de la communication audiovisuelle lors de la couverture que les radios et télévisions ont faite des attentats de Paris du 7 au 9 janvier.
 

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