Logement : le nombre d'expulsions locatives a bondi de 24% en 2015
Depuis 10 ans, les chiffres étaient plutôt stables, mais en 2015 les expulsions locatives ont augmenté de 24% atteignant le nombre de14.363. Des chiffres alarmants qui n'ont pas laissé la Fondation Abbé Pierre insensible. Cette-dernière a reproché jeudi 27 le manque d'initiative de l'État dans l'application du droit au logement opposable.
"Ces chiffres alarmants sont la conséquence de la hausse des loyers dans le parc privé, mais aussi dans le parc social", a déclaré la Fondation Abbé Pierre dans un communiqué. La fondation rappelle "que les expulsions réalisées avec le concours de la force publique ne sont qu'une minorité des expulsions". En effet plusieurs ménages ont quitté leur logement"d'eux-mêmes sans attendre les forces de l'ordre".
Après avoir constaté un échec dans les politiques de prévention des expulsions, la Fondation espère que la trêve hivernale du 1er novembre au 31 mars permettra une "remobilisation pour éviter ces drames humains". La loi ALUR empêche les expulsions jusqu'à la fin du mois de mars, même si une procédure a déjà été engagée et confirmée par la justice. Seules deux exceptions à la trêve existe, en cas de relogement décent prévu pour le ménage ou si les locaux ont fait l'objet d'un arrêté de péril. Mais un an et demi après son entrée en vigueur, certaines dispositions peinent à être appliquées ainsi que les dispositifs, souligne la fondation.
La ministre du Logement et de l'Habitat durable, Emmanuelle Cosse a réagi sur Twitter rappelant qu'un plan interministériel de préventions des expulsions a été lancé en mars dernier. Ce projet prévoit 2.300 places d'hébergements, et permettrait d'après elle de "mieux repérer, évaluer, et traiter les difficultés dès les premiers signes".
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