Lyon : 4 policiers de la BAC en garde à vue

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 07 octobre 2015 - 16:38
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Brigade anticriminalité.
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©Witt/Sipa
Les images de vidéosurveillance des environs de l'incident prouveraient que les policiers ont fait un usage injustifié de la force.
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Quatre policiers de Lyon sont accusés de faux et usage de faux après avoir falsifié des procès-verbaux et ont été placés en garde à vue ce mercredi à Villeurbanne (Rhône-Alpes). Ils auraient menti pour couvrir un usage illégitime de la force lors de l'une de leurs interpellations.

Les policiers auraient falsifié des procès-verbaux pour couvrir des violences lors de l'une de leurs interpellations. Quatre fonctionnaires de la brigade anti-criminalité (BAC) ont été placés en garde à vue ce mercredi, dévoile Lyonmag.com, dans le cadre d'une enquête pour des faits de "faux" et "usage de faux". Deux d'entre eux sont également accusés de "violences par personne dépositaire de l'autorité publique".

Les faits remontent au printemps 2015. Au mois de mai, cette équipe de la BAC intervient pour contrôler un groupe de personnes ivres qui sont montées sur la nacelle d’un engin de travaux en stationnement sur les quais du Rhône. Une échauffourée éclate alors et les policiers interpellent les individus. L'un de ces derniers est ensuite jugé en comparution immédiate et condamné à de la prison avec sursis car les agents l'accusent de violences à leur encontre.

Sauf que les dépositions des interpellés ne correspondent pas du tout à la version des policiers. L'un d'eux décide même de porter plainte, ce qui déclenche une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L'enquête de la police des polices remet alors en cause la version des équipiers de la BAC. L'exploitation des images de vidéosurveillance proches des lieux de l'incident contredit ainsi la version des policiers et tendrait même à prouver qu'ils ont fait un emploi de la force illégitime. "Il faudra déterminer dans quelle mesure ils sont solidaires ou bien si l’un d’eux a pu entraîner ses collègues dans sa bêtise", résume une source proche du dossier citée par Lyonmag.com.  

La falsification de procès-verbaux par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions est passible de 15 ans de réclusion et de 225.000 euros d’amende (article 441-4 du code pénal).

 

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