Maladie de longue durée : les patients ne seraient finalement couverts qu'à 88% au lieu de 100%
Un Français sur six (soit quelque 11,5 millions de personnes) est atteint d’une affection de longue durée (ALD), tel un cancer, du diabète ou encore une insuffisance rénale. A ce titre, ces patients devraient bénéficier d’une prise en charge à 100 % pour tous les soins liés à leur maladie.
Toutefois, selon une étude réalisée par l’Observatoire citoyen des restes à charge en santé, relayée par Le Monde, la couverture des soins ne serait pas intégrale mais de 88%. En effet, la base de remboursement de l’assurance-maladie ne correspond pas forcément aux tarifs facturés: dépassements d’honoraires ou soins annexes non ou mal remboursés, expliquent les auteurs de l’étude.
Ainsi, en 2013, les dépenses de santé s'élevaient à 6.300 euros par personne en moyenne pour une personne en ALD et à 1.800 pour une personne sans ALD, relate l'Observatoire qui s'est basé sur la consommation des soins ambulatoires (à la journée) et hospitaliers enregistrée par l'Assurance maladie en 2013, selon un échantillon représentatif de l'ensemble des assurés sociaux.
"Ces dépenses sont prises en charge à 88 % par l’assurance-maladie lorsqu’il s’agit des personnes en ALD et à 63 % pour les autres", explique l'Observatoire qui regroupe le Collectif interassociatif sur la Santé (CISS), rassemblant des associations de patients, 60 millions de consommateurs et le réseau de soins Santéclair.
Et d'ajouter: "il reste donc à la charge des premiers 752 euros, contre 673 euros aux seconds (hors remboursement éventuel de leur organisme complémentaire), ce qui prouve que ce dispositif joue son rôle".
Cependant, plus malades, les patients en ALD sont potentiellement plus fréquemment exposés aux restes à charge met en garde le collectif. Ainsi, "pour les 10% de personnes en ALD confrontées aux plus grosses dépenses de santé, le reste à charge s'élève en moyenne à 1.700 euros", malgré le travail de l'Assurance maldie. "Des restes à charge qui conduisent les personnes en ALD à renoncer aux soins ou à s'orienter vers des soins ou des équipements moins onéreux" alerte l'étude.
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