Maroc : des bénévoles belges en short critiquées et menacées

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 août 2019 - 22:08
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des bénévoles belges au Maroc.
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©Capture d'écran/Al30MK
La tenue des bénévoles a été critiquée par un leader politique marocain et été l'objet d'un appel au meurtre.
©Capture d'écran/Al30MK

Un instituteur marocain de 26 ans a été interpellé après avoir appelé à "décapiter" de jeunes bénévoles belges filmées en train de travailler en short sur un chantier. Un leader politique a également été largement critiqué pour avoir dénoncé l'opportunité de ces tenues, allant même jusqu'à mettre en doute les motivations humanitaires de l'opération.

Un reportage sur des bénévoles belges travaillant sur un chantier au Maroc a provoqué des réactions négatives jusque dans la sphère politique. Un homme a même été interpellé après avoir appelé à les décapiter.

En cause, la tenue des bénévoles et notamment des jeunes filles que l'on peut voir s'afférer en short. "Depuis quand les Européens font-ils des travaux en tenue de baignade?", a ainsi écrit sur son compte Facebook  Ali al-Asri, parlementaire à la tête de la coalition gouvernementale et Membre du groupe d’amitié Maroco-belge. Et de s'interroger sur le but de cette mission: "serait-elle humanitaire ou aurait-elle d’autres buts, sachant que la région est encore connue pour son conservatisme et son intolérance face aux vagues d’occidentalisation et de nudité?". Il a tenté de justifier son propos par le fait qu'en Europe, les tenues de sécurité sont obligatoires sur les chantiers.

Voir: Un spectateur lui demande d'enlever son short, Jenifer le recadre (vidéo)

Face à la levée de boucliers déclenchées par ses propos, il a supprimé son post tout en dénonçant un "terrorisme laïc", avant de s'excuser dans un communiqué posté ce jeudi 8, évoquant une "mauvaise interprétation" de ses propos, tout en réfutant "une quelconque incitation à la haine ou la violence, qui sont étrangères à mes convictions personnelles".

Une précision qui fait écho à d'autres propos autrement plus graves qu'aurait tenus un instituteur de 26 ans et qui a depuis été interpellé. Selon la sûreté marocaine il a posté un "message haineux" qu devrait lui valoir des poursuites pour "incitation à des actes terroristes".

Selon les médias locaux, le message appelait à "décapiter" les jeunes filles en écho aux meurtres de deux Scandinaves perpétrés en 2018 dans le Haut Atlas par des hommes se revendiquant sympathisants de l'Etat islamique. Les trois principaux accusés ont été condamnés à mort en juillet dernier, mais ont fait appel.

Voir: Assassinat de deux Scandinaves au Maroc: des suspects au "credo jihadiste"

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