Marseille : ils forçaient des handicapés bulgares à mendier

Les mendiants, des handicapés bulgares devaient rapporter entre 20 et 80 euros par jour sinon ils étaient violemment molestés et forcés à dormir dans le coffre d'épave de voitures. Trois ressortissants bulgares ont été mis en examen pour des faits de "traite des êtres humains aggravée" et "d’exploitation de la mendicité", avant d’être placés en détention provisoire mardi 26 ami

Le trio, composé Stancho D., 55 ans, sa femme Temenushka, 53 ans et son frère Ivan, 50 ans, exploitait avec une cruauté sordide des handicapés de nationalités bulgares. Le leader du groupe, Stancho, décrit par les policiers comme un homme "impitoyable" allait "recruter" sur la base de leur invalidité physique des compatriotes dans la ville de Roussé à la frontière avec la Roumanie.

Pour les appâter il leur faisait miroiter la possibilité de leur laisser 50% de leurs gains et de leur assurer "le gîte et le couvert", une fois rendu dans la cité phocéenne ce qui bien sûr était totalement faux. Selon les premiers éléments de l’enquête, trois personnes avaient été recrutées l’été dernier et une vingtaine était exploitée dans les rues. "Un mendiant appartenant à ce réseau, faute de soins, à finir par mourir de la gangrène dans un hôpital de la ville, un autre, en très mauvaise santé, est en train de finir ses jours dans un hospice" précise la police.

Selon les informations du journal Le Parisien, Stancho D. avait déjà mis en place, par le passé, le même type de réseau de mendiants en Allemagne, Grèce, Suisse et Italie. Un business sordide qui aurait rapporté au trio d'esclavagiste la coquette somme de 40.000 euros.