Meurtre du chef de la police de Rodez : la défense plaide le crime passionnel... pour un chien

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La rédaction de France-Soir
Publié le 02 avril 2019 - 18:01
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L'avocate d'Alexandre Dainotti, mis en examen pour le meurtre du chef de la police de Rodez en septembre dernier, compte plaider le crime passionnel.
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L'avocate d'Alexandre Dainotti, mis en examen pour le meurtre du chef de la police de Rodez en septembre dernier, compte plaider le crime passionnel. En effet, l'auteur des coups mortels a expliqué qu'il avait tué Pascal Filoé car ce dernier lui avait confisqué son chien.

La ligne de défense est plutôt inédite. En septembre 2018, Pascal Filoé, chef de la police de Rodez, était tué en pleine rue, près de la mairie par un marginal Alexandre Dainotti, qui a été interpellé et qui est passé aux aveux en garde à vue. L'avocate du prévenu, maître Isabelle Gharbi-Terrin, spécialiste du droit des animaux, a invoqué le crime passionnel pour défendre son client.

Selon elle, son client aurait agi "par amour" pour son chien qui lui avait été retiré quelques jours avant l'homicide, le molosse, classé en catégorie 1, était détenu sans autorisation. "C’est un crime passionnel, mais le sujet de cette passion est un chien. Il a tué parce qu’il aimait ce chien, il lui portait une passion ravageante. Rien ne laissait penser qu’il aurait pu passer à l’acte pour un chien, et pourtant, c’est le seul mobile", a-t-elle souligné à France 3 Occitanie. Et d'ajouter: "Il a vécu cette confiscation comme si on lui enlevait son enfant, on lui enlevait sa famille. À tort, car c'est un chien, mais c'est l'irrationalité de la passion. Il n’y avait personne autour de lui, il n’avait que son chien, c’était sa raison de vivre".

Lire aussi - Rodez: le responsable sécurité de la mairie mortellement poignardé 

La ligne de défense de l'avocate a particulièrement choqué la famille de la victime qui a réagi par la voix de son conseil, maître Elian Gaudy. "Sur le fond, chaque accusé a le choix de son système de défense. Mais je crois qu’à un moment donné lorsqu’on fait des déclarations, il faut mesurer la portée de ses propos. Il ne faut pas oublier qu’un homme a été sauvagement poignardé, et est décédé, laissant une veuve, et des enfants sans père. La famille a été choquée par ce qu'elle a pu lire, et pour eux cela dépasse l'entendement", a fait savoir l'avocat.

Alexandre Dainotti était d'ailleurs réputé violent dans la préfecture de l'Aveyron. Et pour cause, il avait été interpellé pas moins de 42 fois pour des faits de violence. Il avait, en outre, avait menacé à plusieurs reprises le maire de Rodez Christian Teyssèdre et proféré des menaces de mort à l'encontre de fonctionnaires de la ville.

Voir:

Rodez: le tueur du chef de la police avait été interpellé 42 fois pour violence

Meurtre du chef de la police municipale à Rodez: les aveux d'Alexandre Dainotti

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