Migrants: Médecins sans frontières dénonce des violences policières, Bruno Le Roux dément


Les policiers parisiens harcèlent-ils les migrants qui errent dans la capitale? L’accusation provient de l’association Médecins sans frontière qui dénonce des pratiques qu’elle juge scandaleuse.
L’organisation a en effet publié un communiqué où elle n’hésite pas à évoquer une "systématisation des violences policières qui ciblent les centaines de migrants parisiens en errance dans la capitale". MSF reproche notamment aux forces de police de disperser les attroupements de migrants en utilisant du gaz lacrymogène. Pire encore, les policiers parisiens n’hésiteraient pas à confisquer aux migrants leurs couvertures en plein hiver. Pour Médecins sans frontières, il s’agit de "pratiques inacceptables" qui "mettent en danger" la vie des concernés.
Face à ces accusations, les forces de police ont pu compter sur la défense sans ambiguïté de leur nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux (qui a remplacé Bernard Cazeneuve, devenu Premier ministre). Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, ce dernier y est allé sans détour: "Je ne partage absolument pas cette vision (…) Il faut arrêter ce sport national de mise en cause des policiers".
Le ministre a assuré notamment que les policiers s’en tenaient, sur la question des migrants, à leur stricte mission, qui est "la mise à l'abri de personnes qui sont vulnérables", précisant que le "travail" des forces de l’ordre, c’est précisément de "continuer à le faire, avec toute l'humanité qui est consubstantielle à leur responsabilité".
A demi-mot cependant, Bruno Le Roux admet des cas problématiques lors de certaines interventions, tout en dédouanant là encore les forces de police: "C'est vrai, quelquefois, il peut y avoir une forme de contrainte à mettre à l'abri quelqu'un".