Nancy : condamnation d'un charcutier qui avait déposé des lardons dans la boite aux lettres d'une mosquée

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 30 juillet 2016 - 19:19
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
Un charcutier de 38 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir déposé des lardons dans la boîte aux lettres d'une mosquée près de Nancy.
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Un charcutier de 38 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir déposé des lardons dans la boîte aux lettres d'une mosquée près de Nancy, quelques heures après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Un charcutier-traiteur de 38 ans, au chômage, a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Nancy pour avoir déposé des lardons dans la boite aux lettres d'une mosquée à Tomblaine, en banlieue nancéenne. Pour sa défense, l'homme a expliqué avoir été "choqué" et "perturbé" par l'assassinat d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray par des djihadistes se revendiquant de l'organisation Etat islamique.

Les faits se sont déroulé quelques heures après l'attentat. L'homme s'était rendu mardi 26 à la mosquée. "Très perturbé par l'assassinat du prêtre le jour même", et "plein de haine", selon ses propres termes, il avait déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée, puis avait "tartiné" la porte de cette boîte avec le reste des lardons. "C'est un acte complètement idiot", a commenté son avocate. "Les gens réagissent à chaud puis ils le regrettent", a-t-elle ajouté. 

Jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nancy, vendredi 29, ce charcutier a été condamné pour "violences commises en raison de l'appartenance de la victime à une religion".

Selon une femme présente devant la mosquée au moment des faits, le prévenu aurait mimé un geste d'égorgement à son attention. Le prévenu a cependant nié ce geste, et n'a pas été poursuivi pour cela. 

Une mosquée de la banlieue lyonnaise a été la cible d'un acte de vandalisme, le 20 juillet dernier. Un tag "Dehors ou la mort" avait été découvert sur l'une des façades du bâtiment. Le préfet du Rhône avait appelé  à ne pas céder à "l'amalgame", une semaine après l'attentat de Nice.

 

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