Opération antiterroriste entre la France et la Suisse : les suspects préparaient-ils le 33e attentat déjoué depuis novembre 2015 ?
Les propos échangés étaient jugés au mieux "inquiétants", au pire constitutif d'une volonté "matérialisée" de préparer une attaque mortelle. Les dix personnes arrêtées de mardi 7 au matin lors d'un vaste coup de filet entre le Val-de-Marne, les Alpes-Maritimes (à Menton et Aix-en-Provence) et la Suisse appartenaient à un groupe de discussion sur Telegram, une messagerie cryptée et préparaient visiblement une action terroriste.
Si le projet d'action violente est avéré –l'enquête ouverte en mai dernier par le parquet doit encore le préciser– il s'agirait alors du 33e attentat déjoué depuis la mise en place de l'état d'urgence le 14 novembre 2015, un dispositif qui a été stoppé le 1er novembre pour laisser la place à la nouvelle loi antiterroriste.
Sur les dix personnes appréhendées –et âgées de 18 à 65 ans– l'une d'entre elle a particulièrement retenu l'attention des enquêteurs. De nationalité suisse (mais arrêté en France), l'individu était connu des enquêteurs pour avoir été en lien sur les réseaux sociaux avec un jeune Français âgé de 13 ans qui projetait de perpétrer une attaque au couteau la nuit précédent la Fête de la musique. L'adolescent a été mis en examen par un juge antiterroriste et placé en détention provisoire. Il est le plus jeune détenu de France pour une affaire en lien avec le terrorisme.
Deux personnes arrêtées dans les Alpes-Maritimes, deux frères, étaient également connus des renseignements pour leur radicalisation. Autant de profil qui rendent plausibles la préparation d'une attaque de grande ampleur qui aurait donc été déjouée ce matin.
Placé en garde à vue, les neuf personnes arrêtées en France pourraient rester en garde à vue pendant 96 heures. La Suisse de son côté a annoncé que la personne appréhendée –une femme de nationalité colombienne âgée de 23 ans– sera placée en détention préventive.
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