Orne : un détenu de 22 ans s'est suicidé à la prison d'Argentan

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 août 2018 - 09:39
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Des gardiens de prison manifestent devant le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, le 12 janvier 2018
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© DENIS CHARLET / AFP
Un détenu de 22 ans, qui devait être libéré en 2023, s'est suicidé à la prison d'Argentan dans l'Orne.
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Un détenu de la prison d'Argentan (Orne), âgé de 22 ans, s'est suicidé dans la nuit de samedi à dimanche, alors que les syndicats pénitentiaires avaient fait état de tensions depuis des mois au sein de l'établissement.

Un jeune homme de 22 ans, incarcéré à la prison d'Argentan dans l'Orne, et qui devait être libéré en 2023, s'est suicidé dans la nuit de samedi 4 à dimanche 5, alors que les syndicats pénitentiaires avaient alerté sur les vives tensions qui existaient entre prisonniers depuis plusieurs mois, et les pressions que pouvaient subir les plus faibles.

Le détenu en question n'était pas connu pour être suicidaire mais était incarcéré dans "une unité de vie où il y a de gros problèmes de comportement", a indiqué à Ouest-France Elodie Sylla, responsable du quartier disciplinaire et représentante du syndicat pénitentiaire Force ouvrière.

Selon cette même source, la situation n'a fait que se compliquer ces derniers mois dans la prison d'Argentan: "Ca n’a pas arrêté. C’était incident sur incident. Des bagarres dans tous les coins".

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Les prisonniers les plus faibles subiraient des pressions énormes de la part des gros bras, qui les auraient menacés pour faire entrer des stupéfiants dans l'établissement pénitentiaire, par le biais des familles, de ceux qui avaient droit à des visites.

"Certains détenus sont prêts à renoncer aux visites de leur famille car ils ont peur. Tous les détenus veulent partir d’Argentan, ou être placés en isolement. Dans le même temps, on récupère de nouveaux détenus toutes les semaines. On ne sait plus où les mettre", a insisté Elodie Sylla, pointant du doigt le manque criant de moyens, tant humains que techniques, pour gérer le "trafic énorme" du centre.

Rien qu'au mois de juillet, les surveillants de cette prison n'auraient pas eu le choix que de cumuler, à eux tous, 4.000 heures supplémentaires, pour contenir la situation. "Des agents renoncent même à des repos. Cela fait des mois qu’on signale la situation", a-t-elle souligné, alors que l'ouverture d'une cellule de crise a été demandée par son syndicat.

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