Oscar Pistorius condamné à six ans de prison pour meurtre
Oscar Pistorius a été condamné ce mercredi 6 à six ans de prison pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp. Un nouveau jugement qui reste cependant lui aussi susceptible d'appel dans un feuilleton judiciaire et médiatique qui dure depuis février 2013.
En première instance, la justice sud-africaine avait en effet condamné Oscar Pistorius à cinq ans de prison pour "homicide involontaire". Une décision qui supposait que le tribunal croyait à la version de l'ancien champion paralympique. Il disait avoir fait feu sur la jeune femme croyant à un cambriolage.
Ce jugement avait soulevé de nombreuses critiques quant à son intitulé et à la peine prononcée. D'autant plus qu'Oscar Pistorius avait pu sortir au bout d'un an de prison, conformément au droit de son pays. Le parquet avait fait appel de cette condamnation "choquante et légère" et obtenu par la suite qu'il soit condamné pour meurtre en décembre dernier. Une décision qui permettait une condamnation bien plus lourde de 15 ans de prison.
Mais c'est finalement à une peine de six ans que la juge Thokozile Masipa, déjà très critiquée après son premier verdict, a condamné l'ancien athlète. La magistrate a notamment justifié sa décision par le fait qu'Oscar Pistorius est un très bon candidat à la réhabilitation et qu'aucune peine ne pourrait ramener Reeva Steenkamp.
Le feuilleton judiciaire ne semble cependant pas terminé car cette nouvelle peine est elle aussi susceptible d'appel. Ce que pourrait faire le parquet étant donné la proximité avec la première sentence qu'il avait dénoncée.
Dans la nuit du 14 au 15 février 2013, Oscar Pistorius avait tiré à plusieurs reprises à travers la porte des toilettes où s'était enfermée sa compagne Reeva Steenkamp. Il avait expliqué lors de son procès avoir cru à la présence d'un cambrioleur. Si la cour d'appel n'avait pas remis en cause cette version, elle avait jugé que "l'intention criminelle" était constituée, puisqu'Oscar Pistorius devait savoir que ses tirs étaient potentiellement mortel, mais ignorait si la personne derrière la porte constituait une menace. Elle avait ainsi considéré qu'il devait être jugé pour meurtre, sans déclarer qu'Oscar Pistorius avait souhaité la mort de la jeune femme.
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