Agressé, un détenu des Baumettes meurt après plus d'un mois de coma

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 08 février 2018 - 20:57
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La prison des baumettes à Marseille, le 9 décembre 2016
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© BERTRAND LANGLOIS / POOL/AFP
Les gardiens auraient mit 20 minutes à intervenir.
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Un détenu d'une trentaine d'années est mort mercredi à Marseille, un mois et demi après un passage à tabac dans la nouvelle prison des Baumettes (Marseille) qui l'avait laissé dans le coma. L'un des cinq agresseurs a été mis en examen pour meurtre.

Un mois et demi après les faits, le passage à tabac est devenu un meurtre. Un détenu de la prison des Baumettes est décédé mercredi 7 à l'hôpital Nord de Marseille, où il se trouvait dans le coma depuis son agression à la mi-décembre.

Ce jour-là, cinq de ses codétenus s'en étaient pris à cet homme d'une trentaine d'années et de d'origine égyptienne. Dans la cour de promenade, ils l'auraient passé à tabac, le frappant à coups de pied à la tête ou sautant à pied joint sur sa poitrine. Ce n'est qu'au bout d'une vingtaine de minutes que les gardiens seraient intervenus.

L'agression avait eu lieu dans la cour d'un bâtiment fraîchement inauguré au sein de la prison marseillaise. L'administration pénitentiaire a confirmé le décès mais s'est refusée à tout commentaire, une enquête étant en cours.

Lire aussi: 600 détenus quittent les Baumettes vétustes pour une prison flambant neuve

Il semblerait que l'un des cinq agresseurs soit soupçonné d'être l'auteur des coups mortels. En effet, pour quatre d'entre eux, l'enquête ouverte début janvier se poursuit. Mais les fait ont été requalifiés en meurtre pour le cinquième, mis en examen ce jeudi 8.

Ce drame intervient alors que la nouvelle prison des Baumettes apparaissait en mai dernier comme un symbole. Quelque 700 détenus avaient alors dit adieu aux bâtiments décrépis et vétustes des Baumettes historiques, pour être transférés dans cette nouvelle prison sécurisée aux nombreuses portes de sécurité, où les détenus ne doivent être que deux par cellule au lieu de trois dans l'ancien bâtiment, et où le nombre de détenu par surveillant dans une coursive devait être divisé par deux.

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