Photos obscènes d'une enseignante : "comment peut-on continuer sereinement ?"

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 08 janvier 2019 - 14:38
Image
"La différenciation pédagogique" peut passer par des exercices plus personnalisés, du tutorat entre
Crédits
© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives
Certains élèves qui ont pris des photos sous la jupe de leur enseignante devraient la recroiser au collège.
© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives
L'enseignante victime de quatre élèves qui ont capturé et partagé des photos obscènes d'elle dans un collège du Tarn-et-Garonne s'est exprimée, alors qu'elle devrait retrouver sa classe bientôt, ainsi que certains des adolescents en question qui n'ont été exclus que temporairement.

"C'est pernicieux, ça mine. On croise des gens dans la rue, des élèves, ça se transforme en moqueries". Deux semaines après que les faits, l'enseignante victime s'est exprimée. Cette professeure d'anglais officiant au collège Pierre Darasse de Caussade dans le Tarn-et-Garonne a découvert fin décembre que des élèves avaient pris des photos d'elle, à plusieurs reprises, et notamment sous sa jupe.

"J'ai été vraiment déstabilisée. J'ai pensé que ça c'était produit une fois. Mais non, quand je suis allée voir la gendarmerie, ça s'est fait sur plusieurs jours. Je n'étais même pas en jupe mais en pantalon, des gros plans sur mes fesses avec le doigt d'honneur devant", a-t-elle expliqué à France Bleu.

Voir: Tarn-et-Garonne: des collégiens accusés d'avoir filmé sous la jupe d'une professeure

Quatre élèves ont été mis en cause pour avoir capturé ces images et les avoir partagées. L'un d'eux a été exclu définitivement de l'établissement, deux autres l'ont été temporairement et le dernier devait passer lundi 7 en Conseil de discipline.

Ces exclusions temporaires ont soulevé interrogations et critiques: "Notre collègue (...) va donc à nouveau croiser ses agresseurs au sein du collège à partir de la rentrée de janvier", s'était insurgé l'intersyndicale enseignante, dans un communiqué commun avec des professeurs non syndiqués.

L'enseignante n'avait pas encore repris son travail lundi mais souhaite retrouver sa classe. Elle exprime cependant les mêmes interrogations: "Si les jeunes deviennent ça, comment on peut continuer sereinement un métier? Ce qu'ils ont fait là, ça dépasse tellement la ligne rouge, ça détruit toute confiance. Quand on reprend les cours, on a plus de confiance".

L'enseignante a porté plainte. Une information judiciaire est en cours.

Lire aussi:

#PasDeVague: victime d'insultes racistes de ses élèves, la professeure est déboutée

Marseille: l'enseignante couche avec des lycéens, ils lui extorquent de l'argent

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.