"Piégé" par des adolescents, l'instituteur détenait des images pédopornographiques

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La rédaction de France-Soir
Publié le 28 août 2019 - 09:54
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Une balance de la justice
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L'instituteur a reconnu une addiction au sexe mais nié être pédophile.
© LOIC VENANCE / AFP

Un instituteur des Vosges a comparu mardi devant le tribunal d'Epinal pour détention d'images pédopornographique. L'homme avait été interpellé après que des lycéens lui ont tendu un piège à travers un faux rendez-vous avec une mineure.

C'est après une interpellation dans des circonstances particulières, dénoncées par le parquet, qu'un instituteur de primaire comparaissait mardi 27 devant le tribunal correctionnel d'Epinal (Vosges). L'homme était jugé pour la détention d'images pédopornographiques, des contenus qui ont été découverts après qu'un groupe de jeunes a prévenu les autorités qu'il avait "piégé un pédophile".

L'homme avait, via une messagerie en ligne, donné rendez-vous à une jeune fille de 16 ans dans un parc. Mais la jeune fille était un leurre: "Un groupe de sept à dix adolescents, casques à la main, l'invectivent, le menacent. Il a été lynché alors qu'il n'y avait aucune infraction au moment où il se rend au parc", a assuré son avocate, cité par Le Parisien.

Voir: Un ado se fait passer pour une enfant de 12 ans et piège des pédophiles

L'homme de son côté affirme qu'il voulait simplement savoir si la jeune fille viendrait. "Ce n'est pas à des lycéens de jouer les justiciers", a de son côté déclaré le substitut du procureur, avant de réclamer  huit mois de prison avec sursis, une obligation de soins pendant deux ans et l'interdiction d'exercer toute activité bénévole ou salariée en lien avec des mineurs.

Car quelques dizaines d'images pédopornographiques se trouvaient bien sur l'ordinateur de l'instituteur, parmi d'autres clichés pornographiques. L'homme a tenté d'expliquer avoir surfé sur le darkweb (la partie d'Internet non référencée et lieu de nombreux trafics) par curiosité, sans convaincre le tribunal.

Il a reconnu une addiction au sexe et une attirance pour les jeunes filles, plusieurs de ses recherches contenant le terme "lycéenne", mais pas pour les enfants. La directrice de son établissement a assuré qu'aucun geste déplacé ne lui avait jamais été reproché.

Si une relation sexuelle consentie entre un adulte et une mineure de plus de 15 ans n'est pas illégale, l'homme est parallèlement poursuivi pour corruption de mineur concernant le rendez-vous donné au parc.

Lire aussi:

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